Alors que l’incarcération de Sylvia Bongo Ondimba, épouse du président Ali Bongo, et de son fils aîné continue de susciter de vives réactions tant dans la presse gabonaise qu’internationale, le porte-parole de la présidence a insisté, le 20 février, sur le fait qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une affaire politique, mais bien d’une question strictement judiciaire.

Sylvia et Nourredin Bongo : «Nous sommes encore dans les temps légaux de [leur] détention (…) et ce sera au juge d’examiner tous les éléments en sa possession», dixit le porte-parole de la présidence du Gabon. © GabonReview

 

Ali Bongo déchu de la présidence de la République depuis le 30 août 2023 et reclus dans sa résidence de La Sablière au nord de Libreville, continue de mener un combat pour la libération de son épouse Sylvia et son fils aîné Noureddin incarcérés depuis le 19 septembre 2023, mais n’a toujours pas eu gain de cause. Alors que l’affaire continue d’alimenter débats et spéculations, le porte-parole de la présidence de la République, Max Olivier Obame, évoquant ce sujet le 20 février a affirmé que «ce qu’il y a lieu de dire dans ce dossier c’est que Madame Sylvia Bongo Ondimba est prévenue dans une affaire de blanchiment et de trafic de signature, de faux et usage de faux».

Ces chefs d’accusation, énoncés par le procureur de la République il y a plus d’un an, n’ont pas manqué de secouer l’opinion publique d’autant plus que son fils, Nourredin Bongo Valentin, est également concerné par ces mêmes accusations, renforçant la gravité de la situation. À la suite de ces accusations, a rappelé Max Olivier Obame, un mandat de dépôt a été émis, conduisant l’ex-première dame à la maison d’arrêt des femmes à la Prison centrale de Gros-Bouquet, où, assure-t-il, elle attend son procès. «Nous sommes encore dans les temps légaux de sa détention en attente de son procès et ce sera au juge d’examiner tous les éléments en sa possession», a-t-il soutenu.

Le juge, a-t-il fait savoir, devrait soit disculper les prévenus, soit alourdir les charges qui pèsent contre eux. «Que l’on soit bien clair à ce sujet : ce n’est en aucun cas un dossier politique», a soutenu le porte-parole. Ce, a-t-il affirmé, «puisque l’ancien chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, dans le cadre politique ne fait l’objet d’aucune poursuite et est libre de tout mouvement». La situation reste donc suspendue aux décisions de la justice, alors que le dossier continue de susciter une attention particulière au sein de l’opinion publique, tant au Gabon qu’à l’international.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Fiona Fiona dit :

    Qui a dit à ce monsieur que c’est le rôle du porte-parole de la présidence de parler de ce genre de choses ? Qu’il sache que ce genre de dossiers doivent être abordées par le porte-parole du CTRI. C’est vrai que Billie By Nze à ebtretenu la confusion sous Ali Bongo, mais ça ne doit pas devenir la règle

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