Rencontre citoyenne de Port-Gentil : Un appel à la paix, à la cohésion sociale et à l’unité nationale

La préservation de la paix, le renforcement de la cohésion sociale et la consolidation de l’unité nationale ont été au cœur de la rencontre citoyenne tenue à Port-Gentil le samedi 23 février 2025. Initiée par le président de la Transition, cette rencontre faisait suite aux récentes tensions marquées par des discours et comportements divisants, notamment sur des bases communautaires.

Les leaders, membres de la délégation de haut niveau dépêchée à Port-Gentil. © GabonReview

La salle des fêtes de la foire municipale Pierre-Louis Agondjo Okawe a accueilli un public nombreux venu assister à une rencontre citoyenne, organisée sous les instructions du général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Dépêchée à Port-Gentil, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Maritime, une délégation de haut niveau afin d’adresser les préoccupations nées de ces tensions. L’objectif était clair : préserver l’unité nationale et garantir la cohésion sociale.

Aperçu de la rencontre citoyenne visant l’apaisement, la préservation du vivre-ensemble, la cohésion sociale et les valeurs d’unité entre Port-Gentillais. © GabonReview

Le gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime, Jean-Robert Nguema Nang, a exprimé son espoir quant aux résultats de cette initiative : «Nous restons convaincus que de cette rencontre naîtra quelque chose d’essentiel pour notre vivre-ensemble.»

Un dialogue pour restaurer la sérénité

La délégation était composée de plusieurs figures politiques et membres du gouvernement originaires de la province, dont Jean Ping et Michel Essonghé. L’échange visait à apaiser les tensions, rappeler la nécessité de comportements favorisant le vivre-ensemble et condamner fermement toute forme de tribalisme.

Le ministre des Affaires étrangères, Michel Régis Onanaga Ndiaye, a insisté sur l’importance de préserver l’harmonie sociale dans l’Ogooué-Maritime et au-delà : «Ensemble, nous avons un seul devoir : partager notre bon vivre-ensemble. Il n’y a aucune raison, en vertu de la loi, que ce principe soit menacé. Tout le monde doit pouvoir vivre dans l’Ogooué-Maritime et chacun y a sa place.»

Face aux tensions récentes ayant secoué Port-Gentil depuis plus d’un mois, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a exprimé son inquiétude quant aux événements ayant fragilisé le tissu social. Lors des débats, la délégation a insisté sur l’importance du dialogue et du respect mutuel pour garantir la stabilité du pays. Michel Régis Onanaga Ndiaye a tenu à rappeler l’indivisibilité de la République gabonaise : «Nous sommes un et indivisibles. Il n’y a pas de République gabonaise communautaire. Ceux qui pensent pouvoir évoluer en termes de communautés se trompent.»

Cette rencontre citoyenne, la deuxième du genre à Port-Gentil, témoigne de la volonté du président de la Transition de préserver la cohésion sociale et l’unité nationale tout en promouvant un développement inclusif. Elle vise à garantir que chaque Gabonais, quelle que soit son origine, trouve sa place dans la société, dans un esprit de solidarité et de respect des peuples autochtones. «Quelle que soit la province, il y a des autochtones. Il n’est pas question que le bon vivre-ensemble soit menacé par des intérêts politiques. Vous formez une alliance contre qui ? Par rapport à qui dans l’Ogooué-Maritime ? Le président ne veut pas entendre parler de cela», a martelé Michel Régis Onanaga Ndiaye.

Un appel à la réconciliation et au dialogue

Conscient des risques que ces tensions font peser sur l’unité nationale, le président de la Transition a tenu à rétablir un climat de concorde à Port-Gentil, ville à laquelle il reste attaché pour y avoir passé une partie de son enfance.

Jean Ping, chef de la délégation, a conclu cette rencontre en appelant à l’apaisement :  «Il n’y a rien sur la terre des hommes qui ne puisse trouver une solution. Port-Gentil a toujours été une terre d’accueil et doit le rester, dans le respect et la considération de ses autochtones. Que cessent les invectives inutiles, l’heure est à la réconciliation et à l’entente.»

Cette rencontre citoyenne s’inscrit donc dans une démarche de pacification et de préservation du vivre-ensemble, valeurs essentielles pour garantir la stabilité et le développement du Gabon.