Dans un souci de propreté et de préservation de l’environnement, la commune de Libreville met en place une brigade municipale pour lutter contre l’insalubrité. En alliant sensibilisation et répression, ce dispositif vise à responsabiliser la population et à instaurer une gestion durable des déchets. Déployée progressivement, cette brigade s’inscrit dans le cadre de l’arrêté n°0461 du 28 septembre 2022 et marque une avancée significative pour l’hygiène urbaine.

En alliant sensibilisation et répression, ce dispositif de la brigade municipale vise à responsabiliser la population et à instaurer une gestion durable des déchets. © GabonReview

 

Dans un effort soutenu pour lutter contre l’insalubrité croissante, le général de brigade Jude Ibrahim Rapontchombo, délégué spécial en charge de la gestion de Libreville, a officiellement lancé, ce 20 février 2025, dans le sixième arrondissement, la première vague d’agents de la brigade municipale dédiée à la gestion des déchets. L’objectif est clair : encadrer le dépôt des déchets ménagers, responsabiliser les citoyens et instaurer des sanctions contre les infractions aux règles d’hygiène urbaine.

À travers des contrôles réguliers et des sanctions dissuasives, la municipalité espère transformer les habitudes et garantir une ville propre pour tous. Le déploiement de cette brigade municipale se fait par étapes. Dans un premier temps, les agents interviennent sur sept sites de dépôts volontaires du sixième arrondissement de Libreville. L’objectif est d’assurer une présence dissuasive, mais aussi de sensibiliser la population aux règles de collecte des déchets.

«L’objectif de cette descente de terrain est simplement de m’assurer que la décision que j’avais prise il y a encore quelques semaines d’instaurer des brigades contre l’insalubrité est effective», a déclaré le général Rapontchombo.

Dans cette phase initiale, les agents de la brigade sont postés par équipe de quatre membres, quotidiennement, sur des sites dédiés pour informer et sensibiliser les citoyens aux bonnes pratiques de gestion des déchets. Ils rappellent les horaires et lieux réglementés pour le dépôt des ordures et incitent au respect des consignes sanitaires. «Nous sommes dans une phase de lancement. Pour cette fin de semaine, les deux ou trois jours qui suivent seront consacrés à la sensibilisation», a précisé le général.

Vers un durcissement des mesures

© GabonReview

Dès la semaine suivante, une nouvelle étape sera enclenchée avec l’application des sanctions prévues par l’arrêté n°0461. Les contrevenants s’exposent à des amendes allant de 500 à 50 000 francs CFA, avec une augmentation des sanctions en cas de récidive. Les fonds collectés seront reversés au Trésor public, garantissant ainsi une gestion rigoureuse des ressources issues de ces pénalités.

Le général Rapontchombo insiste sur l’importance de cette phase répressive : «À partir de la semaine prochaine, nous passerons à une autre étape, celle de la sanction. Des amendes seront infligées et un mécanisme rigoureux sera mis en place pour en assurer le suivi».

Un projet à l’échelle de toute la ville

Si cette opération débute dans le sixième arrondissement, elle sera rapidement étendue à l’ensemble de la capitale gabonaise. «Il fallait bien commencer quelque part. Nous débutons dans le sixième, mais très rapidement, cette initiative sera étendue aux autres arrondissements », précise le général Rapontchombo.

Grâce à une combinaison de sensibilisation et de répression, Libreville espère non seulement réduire les dépôts anarchiques de déchets, mais aussi instaurer une culture de responsabilité citoyenne. Ce modèle pourrait inspirer d’autres municipalités à travers le pays à mettre en place des dispositifs similaires pour améliorer la salubrité publique et la qualité de vie des habitants.

Par cette initiative, Libreville ambitionne de transformer durablement les mentalités et d’ancrer une culture de propreté et de responsabilité collective. Cette brigade municipale constitue un tournant décisif dans la lutte contre l’insalubrité, avec l’espoir que d’autres municipalités du pays emboîtent le pas.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire