Médiation à l’africaine : une mission du Gima attendue au Gabon

Basé au Maroc et suivant attentivement la transition au Gabon depuis le coup d’État qu’il avait d’abord condamné fin août 2023 avant d’accorder sa confiance aux militaires au pouvoir, le Groupe d’initiatives pour une médiation à l’africaine (Gima) annonce une mission de 5 jours à Libreville, en prélude à la présidentielle d’avril prochain. 

Le vice-président de la Transition, Joseph Owondault Berre, et El hadji Malick Mbaye, président du Gima, en janvier 2025 à Banjul. © D.R.

Il s’agira, selon un communiqué d’aller «apprécier sur le terrain le travail remarquable de la Transition au Gabon devant conduire à la tenue de l’élection présidentielle prévue le 12 avril 2025». Du 21 au 25 février, des représentants du Gima seront en mission à Libreville. À Banjul, en Gambie, le vice-président de la transition gabonaise, Joseph Owondault Berre, et El hadji Malick Mbaye, président du Gima, s’étaient entretenus en marge du Forum des opérateurs pour la garantie de l’émergence économique en Afrique (Fogeca), les 30 et 31 janvier 2025. C’est à cette occasion que l’idée de cette mission avait été soumise aux autorités gabonaises qui l’avaient acceptée.

Et si l’organisation envisage de se rendre à Libreville, c’est qu’elle «s’est toujours intéressée à la vie politique du Gabon, notamment depuis l’arrivée de l’équipe de la transition dirigée par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema», a récemment justifié le président du Gima à la faveur d’un entretien à la télévision sénégalaise. «Nous avons tous suivi, et notre rencontre avec le vice-président du Gabon nous a éclairés davantage sur les perspectives porteuses d’espoirs dans ce pays de l’Afrique centrale. C’est pourquoi nous y allons, pour saluer le travail remarquable de la Transition gabonaise et appeler à des élections inclusives et transparentes».

Organisation basée à Rabat, le Gima se positionne comme un acteur apolitique et non confessionnel. Elle revendique en son sein des intellectuels de la société civile et d’autres acteurs de la vie politique et sociale africaine. Sa mission principale est de réfléchir à des mécanismes de médiation rapides et efficaces, en prenant appui sur les ressources endogènes, pour la gestion des conflits en Afrique et dans d’autres régions du monde où son expertise en médiation est sollicitée pour rétablir ou instaurer la paix.