Pascal Wakili n’est plus l’homme fort de G4S Gabon. Accusé par ses employés de mauvaise gestion, il a été remplacé par son ancien directeur financier, Steeve Magaya. La Confédération nationale des syndicats du Gabon (CNSG) attend désormais des mesures concrètes en réponse aux revendications des agents.

Pascal Wakili n’est plus l’homme fort de G4S Gabon. Accusé par ses employés de mauvaise gestion, il a été remplacé par son ancien directeur financier, Steeve Magaya. © D.R.

 

Ancien directeur général de G4S, entreprise spécialisée dans la sécurité et le gardiennage, Pascal Wakili a été évincé à la suite d’un conseil d’administration. Son départ fait suite aux nombreux mouvements de contestation menés par les employés sous la coupole de leur syndicat, la CNSG.

«Il est parti par décision du conseil. C’est avec lui que nous avons mené des négociations qui sont restées lettre morte. L’affaire est d’ailleurs au tribunal», a déclaré Firmin Nzengui Massala, premier secrétaire national de la CNSG.

Contacté à Port-Gentil le jeudi 13 février par notre correspondant sur place, Firmin Nzengui Massala a expliqué les raisons ayant conduit au limogeage de l’ancien directeur général. Selon lui, plusieurs manquements ont alimenté la fronde des employés, notamment l’absence de primes de panier, le non-respect des procédures de reclassement du personnel, le paiement des salaires via Airtel Money, ainsi que le non-versement des cotisations sociales auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).

Les employés de G4S lors de leur mouvement d’humeur à Port-Gentil en mai dernier. © GabonReview

«Oui, les employés ont obtenu le départ du directeur. Nous avons dénoncé à plusieurs reprises des pratiques douteuses au sein de l’entreprise. Nous avons interpellé la direction générale sur le respect de la réglementation, mais il n’en a fait qu’à sa tête», déplore Firmin Nzengui Massala.

Par ailleurs, d’autres points de revendication ont contribué à la rupture entre la direction et les employés : l’absence de revalorisation des salaires de base, le suivi des carrières des agents, la planification des congés, la classification socio-catégorielle du personnel, la mise en place d’un mode de paiement des heures supplémentaires, ainsi que l’amélioration de la prime de nuit à hauteur de 15 000 FCFA par jour.

«Les revendications des travailleurs n’ont pas été prises en compte, car la direction a ignoré la loi et fait preuve d’un mépris total. Elle a tenté de se dédouaner en faisant croire aux autorités qu’elle respectait la réglementation. Nous réclamons toujours une amélioration des conditions de travail», martèle la CNSG.

Avec ce changement de direction, les employés espèrent enfin voir leurs revendications aboutir.

 
GR
 

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