Guérisons miraculeuses : une radio confessionnelle illégale fermée au Gabon
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La Haute Autorité de la Communication (HAC) a ordonné la fermeture de la radio confessionnelle Mulamba, qui émettait illégalement sur 89.3 FM. En cause, l’absence d’autorisation administrative et la diffusion de contenus jugés dangereux, notamment des promesses de guérison miraculeuse. La HAC met en garde d’autres médias opérant dans les mêmes conditions et menace d’appliquer la loi avec fermeté.
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Jean Claude Franck Mendome, Conseiller porte-parole de la HAC (médaillon), a annoncé la fermeture de la radio confessionnelle Mulamba. © GabonReview
Suite au communiqué du 22 janvier dernier, la Haute Autorité de la Communication (HAC) s’est réunie en séance plénière ordinaire le 12 février 2025 sous la présidence de Germain Ngoyo Moussavou. Cette réunion avait pour but d’auditionner le pasteur Serge Mulamba Kashama, directeur général de la radio confessionnelle Mulamba, qui émet sur 89.3 FM.
L’audition fait suite à des signalements de nombreux citoyens concernant des contenus jugés préoccupants. Il s’agit notamment de «prétendues guérisons miraculeuses de certaines pathologies par la prière», de «consultations et voyances spirituelles en direct», ainsi que de la «désignation à l’antenne des supposés responsables des morts dont souffrent ces malades».
L’examen du dossier a révélé que Serge Mulamba Kashama ne possède «aucun document administratif et juridique pour l’exercice d’une activité radiophonique en République gabonaise». De plus, il exploite «frauduleusement une fréquence appartenant à l’État, ce qui constitue un acte de piratage audiovisuel condamné par les textes en vigueur».
Face à cette situation, la HAC a décidé de sanctionner la radio concernée. «En conséquence, la Haute Autorité de la Communication décide de la fermeture de la radio pirate Mulamba jusqu’à régularisation de sa situation administrative et juridique», a déclaré Jean Claude Franck Mendome, Conseiller porte-parole de l’institution.
En outre, le gendarme des médias a adressé une mise en garde aux autres médias audiovisuels diffusant sur le territoire national sans autorisation. Elle leur demande « de procéder sans délai à l’arrêt de leur programme et de se rapprocher des administrations compétentes pour s’acquérir des conditions de création d’une entreprise de communication audiovisuelle». Enfin, le porte-parole a rappelé que «la Haute Autorité de la Communication se réserve le droit d’appliquer toute la rigueur de la loi à l’encontre des contrevenants».
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