Les établissements bancaires et la Caisse de Dépôts et de Consignations (CDC) sont à l’œuvre pour améliorer l’utilisation de la console E-BANK_DGI, intégrée à l’application Digitax lancée en avril 2024. L’objectif est d’optimiser le recouvrement fiscal tout en simplifiant les démarches administratives des contribuables.

Les établissements bancaires et la Caisse de Dépôts et de Consignations (CDC) sont à l’œuvre pour améliorer l’utilisation de la console E-BANK_DGI. © DGI

 

Dans le cadre de la digitalisation des services fiscaux, la Direction générale des impôts (DGI) a mis en service, en avril 2024, l’application Digitax, une plateforme numérique permettant aux contribuables de déclarer et de payer leurs impôts en ligne. Cette solution repose sur trois composantes essentielles : E-t@x, destiné aux contribuables pour la déclaration des impôts, Digitax, utilisé par l’administration fiscale pour la gestion des procédures, et E-BANK_DGI, une console dédiée à la gestion des paiements.

Toutefois, le bon fonctionnement du système dépend largement de la fluidité des transactions effectuées via E-BANK_DGI, outil utilisé par les banques. Afin d’optimiser ses conditions d’utilisation, une réunion de travail s’est tenue le 7 février 2025, sous la présidence d’Éric Boumah, Directeur général des impôts. Cette rencontre a rassemblé les représentants des établissements bancaires, de la Caisse de Dépôts et de Consignations (CDC) et de la DGI, dans le but d’améliorer l’interconnexion entre ces acteurs et de garantir une meilleure gestion des paiements fiscaux.

Des défis à relever pour un système plus efficace

En renforçant la coopération avec les banques et la CDC, la DGI ambitionne d’offrir aux contribuables une expérience plus fluide et sécurisée, favorisant ainsi une adhésion plus large aux téléprocédures. © DGI

Les échanges ont permis d’identifier plusieurs défis liés à l’utilisation de la console E-BANK_DGI et de proposer des solutions adaptées. L’un des principaux enjeux concerne l’optimisation de l’interconnexion entre cette console et les systèmes bancaires afin d’accélérer et de sécuriser le traitement des paiements effectués par les contribuables. Actuellement, certaines transactions prennent plus de temps que prévu pour être validées, entraînant des retards et des complications pour les usagers.

La question de la transparence a également été mise en avant. Une meilleure traçabilité des transactions fiscales apparaît essentielle pour garantir un suivi efficace des paiements et renforcer la confiance des contribuables dans le système. L’objectif est d’assurer que chaque ordre de paiement soit correctement pris en charge et que les fonds soient transférés rapidement aux comptes du Trésor public, conformément aux réglementations en vigueur.

Une transition progressive vers une fiscalité digitale

À ce jour, seuls les contribuables relevant des Centres des Impôts des Moyennes Entreprises (CIME) et de la Direction des Grandes Entreprises (DGE) utilisent Digitax. Cette phase initiale permet d’évaluer l’efficacité du système avant une éventuelle extension à d’autres catégories d’assujettis. L’amélioration du dispositif de paiement via E-BANK_DGI représente ainsi une étape clé dans la transition numérique de l’administration fiscale gabonaise.

En renforçant la coopération avec les banques et la CDC, la DGI ambitionne d’offrir aux contribuables une expérience plus fluide et sécurisée, favorisant ainsi une adhésion plus large aux téléprocédures. L’enjeu est d’autant plus stratégique qu’une meilleure gestion des paiements fiscaux contribue non seulement à la mobilisation des recettes publiques, mais aussi à l’amélioration du climat des affaires au Gabon.

La digitalisation des services fiscaux s’inscrit dans une volonté plus large de modernisation et d’optimisation du recouvrement fiscal. Digitax, en facilitant les démarches des contribuables et en garantissant une meilleure traçabilité des paiements, constitue une avancée majeure vers une fiscalité plus transparente et plus efficace.

 
GR
 

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