Gabon : Pressé par les délestages, le Palais renégocie son contrat avec Karpowership
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Au centre de vives suspicions, au point qu’une enquête a été ouverte par la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI), le contrat signé l’an dernier entre l’État gabonais et Karpowership a récemment été renégocié à la baisse. La société turque devrait bientôt aider à soulager les ménages de Libreville confrontés aux coupures d’électricité récurrentes.
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Pressé par les délestages intempestifs, Brice Clotaire Oligui Nguema a dû faire appel à nouveau à la société turque Karpowership. © Communication présidentielle
Diffusée sur les réseaux sociaux et les plateformes de communication numérique depuis la présidence de la République, l’information manque de détails et de précisions. Le Palais assure néanmoins que Karpowership fera bel et bien affaires avec le Gabon après le scandale né de la signature du contrat qui les lie depuis l’année dernière. Brice Clotaire Oligui Nguema est parvenu à «renégocier à la baisse le contrat» avec la société turque, informe la Communication présidentielle. «Très bientôt», annonce-t-elle, cette société injectera 70 MW à Libreville pour combler le déficit actuel de production électrique et répondre aux besoins urgents des populations qui suffoquent. Le Palais défend en outre «une meilleure gestion des coûts».
Pour rappel, le contrat initial avait vivement été critiqué, notamment en raison de certaines clauses qui desservaient le Gabon plus qu’elles ne bénéficiaient au pays. L’une d’elles, la principale sans doute, facturait le service de Karpowership à 12 milliards de francs CFA chaque mois. Mieux, le même contrat chargeait l’État de fournir le carburant pour permettre à la centrale flottante de fournir de l’électricité à la capitale. Face à des termes aussi peu avantageux pour le pays, la CNLCEI a fini par ouvrir une enquête pour «soupçons de détournement de fonds publics, de corruption, d’enrichissement illicite et de conflits d’intérêts». Plusieurs personnalités, dont deux ministres en poste, sont visées.
En attendant les conclusions de ladite enquête et l’injection dans le réseau électrique de Libreville des 70 MW de la société turque capables de stabiliser l’alimentation électrique de plusieurs quartiers et zones économiques, les autorités ont acquis récemment deux groupes électrogènes d’une puissance de 1 500 kVA et 850 kVA. Le premier est l’équivalent de 600 foyers alimentés en électricité quand le second est suffisant pour fournir en énergie plusieurs infrastructures essentielles comme les hôpitaux ou les écoles. Il s’agit, explique-t-on à la présidence de la République, de «solutions d’urgence [visant] à stabiliser le réseau et réduire les délestages».
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2 Commentaires
AGGREKO était venu au GABON pour un contrat de 3 ans; cela fait déjà plus de 10 ans que cette société fournie l’électricité et n’est pas prêt de repartir.
KARPOWERSHIP vient également de rentrer dans la danse pour une durée (sûrement) indéterminée.
Était-ce la bonne solution? OUI et NON:
OUI parce que la population souffre du manque d’électricité, et que politiquement la situation peut entrainer des troubles dans le pays.
NON parce que dans 5 ans, nous risquons de nous retrouver dans la même situation. De plus, la SEEG qui est déjà financièrement très sollicitée, risque de ne pas honorer les paiements mensuels dus à KARPOWERSHIP; plusieurs fournisseurs étant toujours actuellement en attente de paiement depuis plus de 2 ans.
Que faire? IL faut prendre le taureau par les cornes:
1/ Expliquer clairement au Gabonais la situation réelle de la fourniture en eau et électricité au GABON, et un plan de sortie de crise dans 2 à 3 ans.
2/ Acheter et installer les groupes électrogènes dans tous les grands hôpitaux du GABON ainsi que dans les bâtiments sensibles, et signer un contrat de d’exploitation/maintenance avec la SEEG.
3/ Etablir un plan de délestage rotatif de 2 à 3 ans avec communication dans tous les médias gabonais.
4/ Lancer les grands travaux de construction des barrages hydro-électrique, lignes de transport d’électricité et centrales thermiques à gaz dans les sites localisées.
5/ Arrêter les contrats de fourniture d’électricité avec AGGREKO et KARPOWERSHIP. L’argent généré (plus de 10 milliards par mois) va permettre de financer très rapidement les constructions des centrales mentionnées en 4/.
N.B: Les populations vont souffrir pendant 2 à 3 ans mais en connaissance de cause.
Les demons oublient que l’argent jeté dans les conneries des fondations, Assala,rien ça c’est l’argent public qui aurait servi à résoudre le problème eau et courant. Mais non .