Présidentielle 2025 : Ouverture de la campagne le 29 mars
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Au Gabon où l’élection présidentielle a été fixée au 12 avril 2025, conformément au Code électoral, la campagne électorale s’ouvrira le 29 mars, soit quatorze jours avant le scrutin. Les candidats auront ainsi deux semaines pour convaincre l’électorat, mais devront tout aussi respecter un cadre réglementaire strict, en matière de financement et de transparence.
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Au Gabon, bientôt les affiches de la campagne référendaire seront remplacées par celles de la présidentielle. © D.R.
Fixée au 12 avril 2025, l’élection présidentielle au Gabon approche à grands pas. Par arrêté n°000131/MIS du 13 janvier 2025, le ministre de l’Intérieur a officiellement fixé la date d’ouverture de la campagne électorale au 29 mars, conformément au Code électoral, laissant aux candidats quatorze jours pour convaincre les électeurs. Si la liste des prétendants à la magistrature suprême n’est pas encore connue, ces derniers devront respecter un cadre réglementaire strict, afin d’assurer une campagne équitable et transparente. Selon le Code électoral, les candidats ne pourront pas se prévaloir d’attribut particulier pour se faire offrir un traitement privilégié pendant la campagne électorale, utiliser des biens ou des moyens publics.
Selon l’article 102 dudit Code, «les campagnes, affiches, harangues, sermons et professions de foi à caractère séditieux sont interdits. Les tracts, les déclarations et harangues à caractère diffamatoire ou injurieux à l’égard des autres candidats sont interdits». Sont également interdits, les déclarations, les harangues, les sermons et professions de foi s’appuyant sur des arguments à caractère régionaliste, ethnique et racial, ainsi que toute forme de stigmatisation et de sexisme. Ce cadre strict concerne également les conditions financières et obligations comptables obligeant chaque candidat à déposer une caution de 30 millions de francs CFA.
Règles et interdictions durant la campagne
Le Code électoral permet le financement de la campagne par des dons et legs, sous conditions légales strictes. En revanche, tout soutien financier d’un État ou d’une entité étrangère est interdit. Un plafond des dépenses a été fixé à 10 milliards de francs CFA pour le premier tour et 5 milliards pour le second. Chaque candidat doit également établir un compte prévisionnel de campagne, listant l’ensemble des ressources et dépenses prévues, et le déposer auprès de la Cour des comptes quatorze jours avant l’élection. «La forme et le contenu des comptes de campagne sont fixés par décret pris en Conseil des ministres, après avis de la Cour des Comptes», précise l’article 109 du Code électoral.
Pour briguer la présidence, les candidats doivent remplir plusieurs conditions : être né Gabonais d’au moins un parent gabonais, lui-même né Gabonais ; avoir la nationalité gabonaise unique et exclusive ; être âgé de 35 ans au moins et de 70 ans au plus ; être marié(e) à un (e) Gabonais (e) né(e) d’au moins un parent gabonais, lui-même né Gabonais ; avoir résidé au Gabon pendant au moins 3 ans sans discontinuité avant l’élection présidentielle ; parler au moins une langue nationale. Les candidats doivent également jouir de leurs droits civils et politiques et présenter un certificat médical délivré par un collège médical assermenté devant la Cour Constitutionnelle.
Ce collège est désigné par les Bureaux des deux Chambres du Parlement. Enfin, tout Gabonais disposant d’une autre nationalité doit y renoncer au moins trois ans avant le scrutin pour être éligible. Alors que la campagne approche, le paysage politique gabonais devrait bientôt se clarifier avec l’annonce officielle des candidats en lice.
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