Soupçons de rétrocommissions : Mays Mouissi dénonce «une pure invention»

Cible d’une enquête ouverte par la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI), en lien avec le contrat de 12 milliards de francs CFA mensuels signé l’an dernier avec le turc Karpowership, l’ex-ministre de l’Économie nie toute perception de rétrocommissions. Il s’agit d’«une pure invention», assure-t-il.

Mays Mouissi, ex-ministre de l’Economie, aujourd’hui à l’Environnement. © Com. gouvernementale

Auditionné le mois dernier, selon la rumeur, sur l’affaire dite Karpowership du nom de la société turque avec laquelle l’État gabonais avait conclu courant 2024 un éphémère contrat pour la fourniture d’électricité dans la zone du Grand Libreville, Mays Mouissi semble ne rien craindre de l’enquête ouverte par la CNLCEI. En réponse à un post accusateur sur le réseau social X, mardi 4 février, l’actuel ministre de l’Environnement a expliqué que, lors de la signature d’un contrat public, chaque membre du gouvernement signataire a un rôle bien précis. Pour sa part, en tant que ministre de l’Économie, il s’est agi de «s’assurer de la conformité des clauses fiscales» dudit contrat.

«Quant aux rétrocommissions, je peux vous assurer que c’est une pure invention», s’est-il défendu. Le membre du gouvernement est en effet soupçonné d’avoir personnellement tiré profit de ce contrat qui aurait pu coûter 12 milliards de francs CFA chaque mois à l’État gabonais, uniquement pour que la capitale et les communes environnantes soient fournies en électricité. Citant des administrations, la lettre d’information de la CNLCEI adressée au procureur de la République de Libreville parle d’ailleurs de «soupçons de détournement de fonds publics, de corruption, d’enrichissement illicite et de conflits d’intérêts».

Dans cette affaire, Mays Mouissi n’est pas le seul mis en cause. L’enquête s’intéresse également à des cadres de la Société du Patrimoine et ceux de la SEEG, ainsi qu’à l’ex-directeur général du FGIS et au délégué spécial de la commune de Libreville. GabonReview y reviendra plus en détails.