Gabon : Ossimane répond à Bilie-By-Nze
Au Gabon où la scène politique s’agite de plus en plus à l’approche de la présidentielle du 12 avril prochain, l’association Ossimane n’a visiblement pas apprécié la dernière sortie d’Alain-Claude Bilie-By-Nze. Une sortie de trop pour le président provincial d’Ossimane Estuaire qui estime que l’ancien Premier ministre répète à l’envie des mensonges qui, à force, pourraient être prises pour des vérités. Si la plateforme pro Oligui Nguema promet le recadrer systématiquement désormais, c’est qu’elle estime que Bilie-By-Nze ne peut se prévaloir d’être un modèle pour le peuple gabonais.
«En politique, rien n’est anodin. Nous nous plierons désormais contre notre gré à recadrer systématiquement à l’homme et ses élucubrations qui n’ont d’égales que la forfaiture et la niaiserie dont il est le prototype», a déclaré, le 31 janvier, Léandre Nzue. Président provincial Ossimane Estuaire et de toutes les associations affiliées à cette plateforme créée pour soutenir le président de la Transition par ailleurs président d’honneur de ladite association. Il n’a visiblement pas apprécié la sortie d’Alain-Claude Bilie-By-Nze le 25 janvier. Celui-ci s’est exprimé sur les événements en cours dans le pays et Ossimane s’offusque de l’angle de perception de celui qu’il qualifie de fourbe.
«Alain-Claude Bilie-By-Nze s’est livré à un énième exercice d’envoutement», a lâché Léandre Nzue qui n’a désormais qu’une piètre opinion de l’homme qui fut son frère d’armes au sein du parti au pouvoir déchu. Il assure d’ailleurs qu’il le connaît bien. «C’est un homme qui a toujours fui ses responsabilités», a-t-il dit faisant allusion au parcours du dernier Premier ministre d’Ali Bongo qui avait fait la Une des journaux après la casse du 14 juin 1994 à l’Université Omar Bongo. «Alain-Claude Bilie-By-Nze est aussi un repris de justice qui a fait l’objet de malversations financières», a-t-il ajouté soutenant que «son passage à la prison centrale de Libreville n’a nullement été pour des raisons honorifiques ou d’État».
«Partisan du vice et de la dépravation des mœurs» ?
Léandre Nzue et Ossimane se demandent comment «un homme aussi malhonnête qu’indigne de confiance» a pu se hisser aux plus hautes fonctions de la République gabonaise. «Sur le plan politique, nous ne retenons rien du passage du Premier ministre déchu dans les différents ministères qu’il a occupé ou semblé diriger», a dit le président provincial Ossimane Estuaire qui estime que la gestion du pays sous son gouvernement a été scabreuse avec à la clé, des préoccupations loin de l’amélioration des conditions de vie des populations, des promesses de prospérité restées vaines et les besoins des populations ignorés.
«Il est donc parmi ceux-là qui ont détruit le tissu social, économique, culturel et environnemental du Gabon», a affirmé Léandre Nzue qui traite tout aussi Alain-Claude Bilie-By-Nze de partisan du vice et de la dépravation des mœurs. «Il a fortement milité pour l’adoption de la loi sur la dépénalisation», a-t-il ajouté. Alors qu’Alain-Claude Bilie-By-Nze se positionne désormais en défenseur de la République et des valeurs de cette République, Ossimane croit savoir que c’est un leurre. «Comment celui qui hier s’est érigé en ennemi du peuple peut aujourd’hui prétendre le défendre ?» interroge la plateforme qui rappelle que la gestion de la crise politique de 2018 est l’un des moments les plus controversés de sa carrière.
Visage d’un «monstre froid», «un homme prêt à tout»
Ossimane décrit quelqu’un au visage d’un «monstre froid», «un homme prêt à tout qui a participé à la décimation de ses concitoyens lors de l’attaque du QG de Jean Ping», qui «a manifesté et manifeste encore de la haine pour le peuple qui lui a tout donné», qui en 2023 a conduit le peuple dans le chaos avec l’idée du bulletin unique à l’élection. «C’est à l’issue de la tenue de cette élection que les forces de défense et de sécurité ont pris leurs responsabilités pour siffler la fin de la récréation et mettre un terme au désordre orchestré par Ali Bongo Ondimba et Alain-Claude Bilie-By-Nze», a déclaré Léandre Nzue.
Alors qu’Alain-Claude Bilie-By-Nze se présente comme une alternative pour diriger le Gabon même s’il n’a pas (encore) déclaré sa candidature à la présidentielle du 12 avril, Ossimane estime qu’il ne peut se prévaloir d’être un modèle pour le peuple. «Pourquoi n’a-t-il pas déclaré la vacance du pouvoir ?», interroge Léandre Nzue qui assure qu’il en avait les moyens. «Comme à son habitude, il a fait le choix de ses intérêts personnels», a-t-il ajouté estimant que le Gabon n’a pas besoin d’Alain-Claude Bilie-By-Nze, mais d’«un homme intègre qui se soucie réellement de l’intérêt général et du bien-être de ses populations». Cet homme ? Pour Ossimane, Brice Clotaire Oligui Nguema qui «à travers le coup de libération a redonné espoir à la Nation».
2 Commentaires
Léandre Nzué = Bilié Bi Nzé. Deux personages d’un même niveau de cynicisme et d’opportunisme. Oligui terminera comme son cousin Ali Bongo. Lorsqu’on se rend compte qu’Oligui de plus en plus forme sa base autour de personnes sulfureuses il est temps pour toutes les personnes qui espéraient voir cette transition oeuvrer pour le changement de mentalité se positionner pour faire barrage à Oligui. Il n’est pas la personne que nous espérions.
C’est sidérant!
Monsieur Léandre Nzué n’est pas non plus un modèle de vertu politique à qui « on donnerait le bon Dieu sans confession ».
Il me semble qu’il a défendu avec « arrogance » que les emplois générés (et pourvus) à la Mairie de Libreville constituaient une base électorale pour Ali
Bongo Ondimba. Lui aussi a participé à la « campagne du statut quo » à son échelle.
Tout ce qu’il rétorque à Monsieur Billie-by-Nzé, nous le savons déjà. Ni lui, ni Billie-by-Nzé ne doivent plus accéder à de
hautes fonctions d’État. Car ils mettent en danger le fonctionnement de la République.
Un point sur lequel il semble avoir raison, c’est que le CTRI à mis fin à ce vaudeville (récréation). Car le Gabon devenait un « bordel à ciel ouvert » où se melaient irresponsabilité et ambition démesurées.
Avec toute mon amitié!