Réagir : Persis Essono accusé d’occuper illégalement le siège du parti

Bien qu’ayant été débouté en décembre dernier de sa demande de cessation de troubles, Persis Lionel Essono Ondo, officiellement exclu du fichier des militants, aurait néanmoins décidé d’occuper le siège de la formation politique Réagir. Une situation dénoncée ce jeudi par le parti qui envisage de porter l’affaire en justice. 

Le parti Réagir va une nouvelle fois avoir recours à la justice pour régler un conflit interne. © GabonReview

Le siège de Réagir, sis au Bas de Gué-Gué dans le 1er arrondissement de Libreville, abriterait depuis quelque temps des occupants indésirables. Parmi ceux-ci, Persis Lionel Essono Ondo que l’on dit avoir été «nommé illégalement et frauduleusement président intérimaire» du parti par François Ndong Obiang, un des fondateurs de la structure politique comptant au nombre des artisans de la chute d’Ali Bongo fin août 2023. Seulement, ni l’un ni l’autre ne sont plus militants de ladite formation politique.

Dans un communiqué ce jeudi 30 janvier, Réagir rappelle en effet que tous les deux ont été exclus du parti. En témoigne la lettre officielle d’exclusion datée du 11 novembre 2024 les rendant coupables de «manquements graves aux statuts, falsification et atteinte à l’unité du parti». Une décision que Persis Essono avait contestée devant la justice par le biais d’une demande de cessation de troubles. Manque de chance, il avait été débouté par le juge qui, le 11 décembre dernier, avait déclaré «irrecevable» sa requête.

«Nonobstant la décision de justice, il a entrepris, le mercredi 18 décembre 2024, d’entrer au siège par effraction et par violence, accompagné de ses partisans. Il y a placé des hommes cagoulés, armés et des chiens pour empêcher l’accès aux personnes légalement recrutées par le secrétariat exécutif ainsi que les permanents», regrette le parti qui, «pour éviter des voies de fait», annonce s’en remettre à la loi. Une fois de plus, le conflit au sein de cette jeune formation politique se réglera au tribunal. L’une et l’autre partie sont-elles prêtes à accepter le verdict ? Rien n’est moins sûr. Chacune semble convaincue de son bon droit.