Pris en flagrant délit de détention et de tentative de vente illégale de défenses d’éléphants, deux individus ont été interpellés à Makokou avant d’être placés en détention provisoire. Alors que le trafic de l’ivoire persiste, les autorités renforcent la répression pour garantir la pérennité des espèces intégralement protégées.

Les pointes d’ivoire retrouvées avec les trafiquants présumés. © D.R.

 

Deux individus ont été interpellés à Makokou alors qu’ils tentaient de vendre quatre défenses d’éléphants, une espèce intégralement protégée au Gabon. Pris en flagrant délit de détention illégale et de tentative de commercialisation, ils ont été arrêtés par les autorités compétentes. Ce, suite à une opération conjointe menée le 23 janvier 2025, par la Direction de la lutte contre le braconnage du ministère des Eaux et Forêts (DLCB), la Direction provinciale des Eaux et Forêts de l’Ogooué-Ivindo et la Police judiciaire (PJ) de Makokou, appuyées par l’ONG Conservation justice (CJ).

Lors de son interrogatoire, le principal suspect a d’abord affirmé avoir trouvé l’ivoire en forêt avant d’admettre qu’il cherchait à le vendre pour de l’argent. Son complice, chauffeur du véhicule, a quant à lui reconnu avoir accompagné son frère pour conclure la transaction.

Dix ans de prison

Les deux hommes ont été conduits à la Police judiciaire de Makokou, puis déférés devant le parquet spécial de Libreville. Placés en détention provisoire, ils risquent jusqu’à dix ans d’emprisonnement et une amende équivalente à cinq fois la valeur du produit saisi, conformément aux articles 390 et 398 du Code pénal.

Cette arrestation intervient peu après celle de quatre autres personnes à Lambaréné, impliquées dans un trafic similaire. Ce phénomène persistant inquiète les autorités, d’autant plus que de nombreux trafiquants prétendent désormais avoir simplement « ramassé » l’ivoire en forêt pour éviter d’être accusés de braconnage. Pourtant, la loi gabonaise interdit strictement la détention de trophées d’espèces protégées sans déclaration préalable auprès de l’administration des Eaux et Forêts.

Face à l’intensification des mesures de lutte contre le trafic de faune sauvage, il est impératif de sensibiliser la population sur la réglementation en vigueur. Toute découverte d’ivoire ou d’autres trophées d’espèces intégralement protégées doit être immédiatement signalée aux autorités compétentes pour éviter toute poursuite judiciaire.

 
GR
 

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