Gabonais économiquement faibles : Nadia Christelle Koye entend faire le ménage

Au nombre des stratégies permettant à la structure dont elle a la charge de payer le juste prix pour ses assurés, la patronne de la CNAMGS invite les personnes immatriculées sur le statut de Gabonais économiquement faibles (GEF) ayant trouvé un emploi entre-temps à se rapprocher des délégations provinciales pour le changement de leur statut au risque des restrictions dans leur prise en charge.

La DG de la CNMAGS invite les non-GEF à régulariser leur statut actuel au risque des restrictions dans leurs prises en charge. © GabonReview

Fiabilité du fichier national et nécessité de faire des économies obligent. Mardi 28 janvier, dans un communiqué à l’adresse du public, Nadia Christelle Koye a invité les assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie de garantie sociale (CNAMGS) ayant une activité professionnelle rémunérée, mais bénéficiant jusqu’à lors du statut de Gabonais économiquement faibles (GEF) à se rapprocher des délégations provinciales à Libreville et à l’intérieur du pays en vue du changement de leur statut. L’appel de la directrice générale concerne les assurés employés dans le secteur public et privé.

Les concernés ont jusqu’au 28 février 2025 pour régulariser leur véritable statut actuel. «Passé ce délai, les intéressés s’exposent à des restrictions dans leurs prises en charge», prévient Nadia Christelle Koye. Au Gabon, il n’est, en effet, pas rare de trouver des professionnels, y compris de jeunes fonctionnaires, en possession de la carte d’assuré CNAMGS et immatriculés au fonds des GEF. Ce qui les empêche de cotiser et donc d’alourdir les dépenses de l’État en matière d’assurance maladie.

Or, le fonds qui couvre les Gabonais économiquement faibles est essentiellement dédié aux compatriotes dont le revenu est inférieur au salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) établi à 80 000 francs CFA. Pour y voir clair, près de 10 ans après la première, une deuxième opération de recensement des GEF (RGEF II) a été initiée en juillet 2023 par le ministère de l’Économie et de la Relance. L’initiative de la patronne de la CNAMGS est une façon de renforcer cette opération.