Propriété gabonaise située dans le 7 arrondissement de Paris, l’hôtel particulier Pozzo di Borgo attise à nouveau les convoitises. Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH, revient dans la course à l’acquisition de ce joyau immobilier estimé à 200 millions d’euros. Entre enjeux diplomatiques et obstacles juridiques, la vente de cette ancienne résidence de Karl Lagerfeld cristallise les tensions entre Paris et Libreville.

En 15 ans, le Gabon pourrait doubler sa mise en revendant un hôtel particulier parisien à l’homme le plus riche de France pour 131,2 milliards de Francs CFA. © GabonReview/Challenges.fr (montage)

 

Fortune n°1 de France, Bernard Arnault, PDG de LVMH, manifeste à nouveau son intérêt pour l’acquisition de l’hôtel particulier Pozzo di Borgo, propriété de l’État gabonais située dans le 7ᵉ arrondissement de Paris. Cet édifice, acheté en 2010 pour 100 millions d’euros (environ 65,6 milliards de Francs CFA) sous la présidence d’Ali Bongo, est aujourd’hui estimé à 200 millions d’euros (environ 131,2 milliards de Francs CFA).

Après s’être retiré des négociations en août 2024, Bernard Arnault revient dans la course. Selon les informations rapportées le 23 janvier 2025 par le Glitz Paris, le média d’investigation spécialisé dans le secteur du luxe, le groupe LVMH a dépêché un émissaire à Libreville pour négocier directement avec les autorités gabonaises. L’hôtel particulier, ancienne résidence du styliste Karl Lagerfeld, représente un atout stratégique pour le développement immobilier du groupe dans le secteur du luxe.

La transaction reste néanmoins complexe en raison d’obstacles juridiques et financiers. Des créanciers du Gabon tentent, depuis quelques années, de saisir le bien pour recouvrer des dettes impayées, tandis que des entreprises ont effectué des nantissements sur le bâtiment. Ces complications s’ajoutent aux questions sur la propriété effective et les revenus générés par l’hôtel.

Pour le Gabon, cette vente constitue une opportunité de redressement économique après le changement de régime d’août 2023. Le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a mis en place une taskforce dirigée par François-Auguste Akomezogho, l’ancien directeur des Impôts, pour mener l’opération. L’objectif est d’obtenir 200 millions d’euros (131,2 milliards de Francs CFA) pour contribuer au remboursement de la dette publique.

Si Bernard Arnault est dit en pole position, d’autres investisseurs restent néanmoins en lice, notamment Xavier Niel, entrepreneur et fondateur de l’opérateur télécoms Free, qui aurait visité l’hôtel avant le coup d’État du 30 août 2023, et Hamad bin Jassem Jabr al-Thani, ancien Premier ministre du Qatar, déjà propriétaire d’un bien immobilier à proximité. Le choix final dépendra donc des conditions financières et des garanties juridiques proposées.

Cette vente dépasse le cadre d’une simple transaction immobilière. Son issue pourrait influencer les relations économiques entre la France et le Gabon, tout en déterminant l’avenir de ce patrimoine parisien.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Vraiment! vous ne rendez pas service au Gabon,vous continuez de preter l’argent au Gabon, un pays qui a la note CCC.

  2. De Kermadec dit :

    Peu importe d’où vient l’argent; le principal c’est qu’il revienne de droit au peuple gabonais et surtout qu’une grande partie ne disparaisse pas dans les poches de certains intermédiaires comme cela arrive souvent

  3. abel dit :

    Le problème en parlant du Gabon les gabonais oublient que le Gabon ne produit, pas mais vit avec la vente de ressources brute et de surcroit le Gabon vit à créance sur les matières premières. Donc la vente d’un Immeuble ne peut pas couvrir les Dette du Gabon, les créanciers du Gabon vont faire TOUT pour que le Gabon solde ses dettes dans cette vente. Il est temps que le Gabon produit et vend sur le marché.

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