Enseignement supérieur : Vers une réforme harmonisée et adaptée du système LMD en zone Cemac
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Douala accueille du 23 au 25 janvier 2025 un atelier stratégique sur l’évaluation et l’amélioration du système Licence-Master-Doctorat (LMD) en zone Cemac. Organisée par la Commission de la Cemac, cette rencontre mobilise universitaires, experts et décideurs pour adapter le système aux besoins du marché de l’emploi, un enjeu crucial face au chômage des diplômés dans la région.
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La Cemac veut adapter son système LMD aux besoins du marché de l’emploi, un enjeu crucial face au chômage des diplômés dans la région. © Commission Cemac
La ville de Douala, au Cameroun, abrite une rencontre décisive pour l’avenir du système Licence-Master-Doctorat (LMD) dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac). À l’ouverture des travaux, le Commissaire en charge de l’Éducation et de la Recherche, Fulgence Likassi Bokamba, a souligné l’urgence d’adapter cette réforme aux réalités du marché de l’emploi. «Le processus d’harmonisation du système Licence-Master-Doctorat (LMD) dans l’espace communautaire doit impérativement s’accompagner d’une véritable révision des curricula en liaison avec les acteurs du monde socio-économique pour les adapter aux besoins du marché de l’emploi», a-t-il déclaré.
Au nom du président de la Commission, Baltasar Engonga Edjo’o, il a rappelé que l’objectif principal de cet atelier est d’évaluer les acquis, d’identifier les lacunes et de proposer des solutions concrètes pour améliorer la mise en œuvre de cette réforme dans les universités de la région.
Pendant trois jours, les universitaires, représentants des ministères en charge de l’Enseignement supérieur et experts de la Cemac analyseront en profondeur un rapport d’évaluation préparé par les points focaux-Cemac et la cellule LMD. Parmi les questions clés abordées figurent : dans quelle mesure les exigences du LMD sont-elles respectées ? Les compétences des étudiants correspondent-elles aux besoins des employeurs ? Et quelles actions correctives sont nécessaires pour pallier les insuffisances constatées ?
La présentation du rapport sera suivie de discussions et d’élaborations de recommandations concrètes. Ces propositions viseront non seulement à harmoniser le système LMD dans l’ensemble des pays membres, mais aussi à garantir son efficacité en répondant aux aspirations des étudiants et aux exigences du marché de l’emploi.
Le défi de l’employabilité des diplômés
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La Cemac réaffirme son engagement à bâtir un espace d’enseignement supérieur performant et intégré. © Commission Cemac
Les statistiques régionales révèlent une problématique alarmante : un taux de chômage élevé parmi les jeunes diplômés. «Le dysfonctionnement interne dans la mise en œuvre du système LMD reste une préoccupation majeure pour les pays membres de la Cemac», a poursuivi le Commissaire Bokamba. Ce constat place cet atelier comme une étape cruciale pour identifier les goulots d’étranglement dans le fonctionnement du système et proposer des pistes pour améliorer l’employabilité des diplômés.
La réforme LMD est un pilier fondamental du développement de la Cemac. Elle incarne l’ambition de renforcer la qualité de l’enseignement supérieur, de promouvoir l’employabilité des jeunes diplômés et de dynamiser la recherche scientifique. Cet atelier s’inscrit dans la continuité des travaux entamés en juillet 2024, lors de l’élaboration des outils de collecte des données, et marque une étape essentielle dans la construction d’une politique commune de l’éducation et de la recherche dans la région.
À l’issue de cette rencontre, un rapport consolidé contenant des recommandations fortes sera soumis aux autorités compétentes pour une mise en œuvre efficace. «Il est temps d’agir pour transformer nos universités en moteurs du développement socio-économique de la région», a conclu le Commissaire Bokamba, appelant à une mobilisation collective pour relever ce défi.
Avec cet atelier, la Cemac réaffirme son engagement à bâtir un espace d’enseignement supérieur performant et intégré. Les attentes sont grandes, tout comme l’espoir de voir les jeunes diplômés trouver enfin leur place dans un marché de l’emploi en constante évolution.
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