Affaire Johan Bounda : déjà trois tortionnaires présumés à «Sans-Famille»
À la suite de la série de limogeages du début du week-end dernier, l’on apprend que trois militaires, auteurs présumés des tortures ayant été fatales au second-maître de la Marine nationale ont récemment été écroués à la prison centrale de Libreville.
L’affaire dite Johan Bounda du nom du jeune marin vraisemblablement torturé à mort dans les locaux de la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM), le tristement célèbre et redouté «B2», semble avancer à grands pas vers sa résolution. C’est du moins ce que laissent penser les derniers développements. Selon le quotidien L’union, la semaine dernière, trois des huit militaires placés en garde à vue peu après la découverte du corps sans vie du jeune compatriote à l’Hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba ont été placés en détention préventive à la prison centrale de Libreville.
Soupçonnés d’avoir activement participé à l’audition musclée du second-maître, les trois militaires sont poursuivis pour «actes de torture», de «barbarie» et «coups mortels». Ils encourent de lourdes peines d’emprisonnement, dont la perpétuité. Ils ne devraient toutefois pas être les seuls. L’enquête se poursuit, assure-t-on.
En attendant, la mise en détention préventive de ces trois militaires intervient dans la foulée des limogeages enregistrés vendredi dernier. Le Conseil des ministres du 17 janvier 2025 a en effet formalisé le remplacement de plusieurs cadres militaires, dont le général Jean Martin Ossima Ndong, ex-secrétaire général du ministère de la Défense nationale et auteur des accusations de vol ayant conduit le défunt Bounda à la DGCISM où plusieurs cadres ont également sauté par décision du président de la transition qui, quelques jours plus tôt, avait promis la justice à la famille du disparu.
0 commentaire
Soyez le premier à commenter.