Magouilles et frais de mission aux Affaires étrangères : Onanga Ndiaye promet le «B2» à ses collaborateurs indélicats
S’il promet d’œuvrer davantage cette année à l’épanouissement professionnel de chacun des agents de l’administration dont il a la charge, le ministre des Affaires étrangères met néanmoins en garde ses collaborateurs qui s’adonnent à une gestion peu orthodoxe des frais de mission. Pour eux, il promet un séjour à la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM), le célèbre B2.
Au ministère des Affaires étrangères, «il y a trop d’argent dans les frais de mission. Et ceux qui les gèrent s’organisent pour aller en mission trop souvent», a déploré Michel Régis Onanga Ndiaye la semaine dernière à l’occasion d’un déjeuner de célébration du Nouvel An. Pour mettre fin à ce qu’il estime comme une mauvaise gestion des fonds du contribuable au sein de l’administration dont il a la charge, le membre du gouvernement n’a pas hésité à agiter la menace d’une plainte à la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire (DGCISM), le célèbre B2. Ce qui, a-t-il d’ailleurs rappelé, ne sera pas une première depuis son arrivée à la tête de ce département. «Ce ministère n’a pas un problème d’argent. Nous avons un problème de mauvaise gouvernance», a-t-il déploré.
«Que vous soyez le fils de Jean, de Paul, d’Antoine… je donne le dossier au B2. Les deux derniers cas que nous avons eus sont passés par le B2 […] Ça ne se passait peut-être pas comme ça avant, mais il faut changer les choses dans la maison», a-t-il déclaré à l’attention de ses collaborateurs pour lesquels il a également promis de se battre davantage cette année en vue de leur épanouissement professionnel, à condition qu’ils acceptent de se former.
En attendant, «assurez-vous que ceux qui doivent voyager voyagent dans de bonnes conditions pour remplir de bonnes missions et non pas des missions fictives», a-t-il adressé aux responsables du personnel. Selon le patron de la diplomatie gabonaise, au sein de son département, «il y en a encore qui prennent de l’argent [et] vont s’asseoir au village [pendant] 12 jours. Ils disent qu’ils sont en mission [mais] quand on vérifie les passeports, ils ne sont pas sortis du pays».
Cette année, il promet d’être plus regardant sur les comptes-rendus des missions.
1 Commentaire
Lorsque Akoma Mba dit qu’on ne peut faire du neuf avec du vieux, et voilà les mêmes travers qu avec les Bongo qui avaient mis hors d’Etat de Nuire ces jeunes diplomates qui dans les années 90 avaient dénoncé le vol systématiques par nos Ambassadeurs de tous les crédits y compris les bourses des étudiants.
Et pourtant il y a des gabonais honnêtes qui gènent.
On n’est vraiment pas sorti de l’auberge espagnole ni de l’Armée Mexicaine avec plus de généraux que de capitaines