Élevage : le Gabon en attente de 1 000 bœufs en provenance du Brésil
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Avec l’arrivée des autorités de la Transition, le Gabon ambitionne de sortir définitivement de la dépendance alimentaire. Ce qui a motivé la relance et la réhabilitation du ranch de Ndendé, dans la province de la Ngounié. Supervisé par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, le projet va accueillir dans les prochains jours 1 000 bovins en provenance du Brésil. La confirmation a été faite par l’expert brésilien, Fabricio Rocha D’oliveira, à l’occasion de son échange, le 13 janvier à Libreville, avec le chef du gouvernement.
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Raymond Ndond Sima et Fabricio Rocha D’oliveira, le 13 janvier 2023. © Presse Primature
En prélude à la réintroduction des bovins dans le ranch de Ndendé, dans la province de la Ngounié, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a devisé, le 13 janvier, avec l’expert brésilien du domaine, Fabricio Rocha D’oliveira. Ce dernier est venu confirmer au chef du gouvernement l’acheminement de 1 000 têtes de bovins destinées à la production laitière et animale dans le pays. Ces animaux pourraient arriver au Gabon, notamment à Libreville, dimanche prochain.
Le Gabon veut sortir de la dépendance alimentaire. Des régimes précédents aux autorités actuelles, le gouvernement poursuit sa stratégie d’autosuffisance alimentaire avec notamment la relance du ranch de Ndendé. Une société autrefois appelée Sogadel (Société gabonaise de développement de l’élevage).
Le ranch représente environ 100 hectares pour la production de fourrage et ce programme s’inscrit dans la stratégie nationale visant à réduire les importations alimentaires, sous la conduite des autorités de la transition. C’est dans ce sens que le technicien brésilien est venu faire le point sur les différentes activités menées entre les deux États, avec un accent particulier sur le projet d’élevage bovin en cours entre le Brésil et le Gabon.
En mars 2024, une délégation gabonaise s’était rendue au Brésil à ce sujet. La communication de la Primature indique que «ce déplacement a permis de renforcer les liens bilatéraux, notamment, à travers une rencontre avec le groupe de l’Institut Franco, reconnu mondialement pour son expertise en agro-pastoralisme». Un mois plus tard, les responsables de cet institut se sont rendus à Libreville, où un accord a été signé en présence de Raymond Ndong Sima, et du ministre de l’Agriculture, Jonathan Ignoumba.
«Nous allons recevoir 1 000 vaches et, d’ici un mois, nous devons atteindre une grande production de lait, environ 20 000 litres. Nous avons vérifié le sol et tout le matériel. Le plus grand défi aujourd’hui, c’est que nous allons cesser les développements en cours pour nous concentrer pleinement sur la production de tout ce que le Brésil peut offrir au Gabon», a fait savoir l’expert, ajoutant que «le Gabon, de son côté, s’engagera dans une production améliorée et intégrale, contribuant ainsi au développement de toute la société».
Le projet prévoit en effet l’arrivée imminente de 1 000 zébus reproducteurs et constitue une avancée majeure pour l’élevage bovin au Gabon. Ces animaux contribueront donc à la production de viande et au développement de la filière laitière, répondant ainsi à une demande croissante de produits alimentaires locaux.
Au-delà de l’enjeu de la sécurité alimentaire permettant de réduire les 300 milliards, facture de la dépendance alimentaire du Gabon vis-à-vis de l’étranger, la revitalisation de l’agriculture et de l’élevage représente un pilier essentiel pour la diversification de l’économie gabonaise, traditionnellement basée sur le pétrole et les mines.
En attendant l’aboutissement et l’efficacité de ce projet, il y a nécessité de former des vétérinaires qualifiés et des agronomes en vue d’un meilleur suivi et gestion du cheptel. Selon des sources proches du dossier, ces formations dureront trois mois. On rappelle par ailleurs que plusieurs jeunes gabonais avaient séjourné au Brésil pour une immersion dans ce pays en vue de s’approprier les techniques de production de ces bovins.
À noter que ce programme vise également à stimuler la création d’emplois, notamment dans les zones rurales, et à encourager la production locale.
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