La Banque mondiale a une nouvelle fois gelé ses financements en direction du Gabon, évoquant des impayés persistants. Cette situation porte au grand jour des failles au ministère des Comptes publics et plus généralement dans la gestion économique de la Transition. Elle met également en exergue les défis cruciaux auxquels le pays est confronté pour redresser ses finances publiques.

Pour la deuxième fois en moins d’un an, la Banque mondiale a suspendu ses décaissements en faveur du Gabon. © D.R.

 

Pour la deuxième fois en moins d’un an, la Banque mondiale a suspendu ses décaissements en faveur du Gabon. L’information, révélée par Africa Intelligence le 13 janvier 2025, met en évidence une accumulation d’impayés, qui compromet sérieusement la relation entre Libreville et l’institution de Bretton Woods. La première suspension des financements, intervenue en juillet 2024, concernait une dette de 10 milliards de francs CFA. Cette nouvelle interruption reflète une situation encore plus préoccupante.

Selon des sources proches du dossier, la décision de geler les financements a été notifiée au ministère de l’Économie peu avant le sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à Yaoundé, le 16 décembre 2024. Contrairement à la précédente suspension, justifiée par un « aléa technique« , cette fois, les tensions de trésorerie sont la cause principale. Ces tensions, qui affectent également la dette intérieure, témoignent d’une gestion financière fragilisée.

Ni le ministère de l’Économie ni la direction de la Dette

Cependant, contrairement à une idée reçue, ce ne sont ni le ministre de l’Économie ni le directeur de la dette qui gèrent directement la trésorerie de l’État. Cette responsabilité incombe au ministre des Comptes publics et au directeur général du Trésor. Ce dernier supervise les ordonnancements et s’assure de la disponibilité des liquidités pour honorer les engagements de l’État. Or, malgré des ordonnancements datant de novembre dernier concernant notamment la dette en question ici, certains paiements n’ont toujours pas été effectués, ce qui a conduit à l’interruption des décaissements de la Banque mondiale.

Ces retards mettent notamment en péril les projets financés par l’institution de Bretton Woods, notamment ceux touchant des secteurs stratégiques comme l’éducation, la santé et les infrastructures. Une situation critique qui pourrait ralentir le développement national et accentuer la pression sur les autorités de transition.

Au-delà des impayés, ce gel de financements affecte la crédibilité du Gabon auprès des autres bailleurs de fonds, tels que le Fonds monétaire international (FMI). Cette perte de confiance complique davantage l’accès à de nouvelles lignes de crédit et compromet les perspectives économiques à moyen terme.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Mezzah dit :

    Les militaires dans les casernes et les politiques aguerris à la gestion de l’Etat. C’est tout.

  2. Jean Jacques dit :

    Tres bonne nouvelle, FMI,BEAC et UE doivent faire chose,car ses preto vont dans les comptes des gestionaires pour acheter leurs villas.
    En 16 mois la corruption,detournements d’argent public.les Institutions financieres ne peuvent pas continuer à preter l’argent qui devrait SERVIR AU BENEFICE DE LA POPULATION.

  3. Jean Jacques dit :

    Que les menteurs viennent dire c’est faux, vos vendeurs d’illsion disent,on est lá pour lá fameuse restauration des institutions ,on fait autres chose,monter lefondations,acheter les avions de 50 anos,les routes horas normales internacionales,lá corruption,detournements.
    Avec les Bongos on a jamais la BM a fait ca,Gerer maintenant ,les Bongo son parti,voila lá felicite des gabonais,laissez le Gabon aux gabonais eux memes.

    Il faut gerer maintenant, le Gabon prend lá direcionado de lá Grécia,Haiti ou le Liban

  4. Gayo dit :

    Normal ministère des comptes et trésor ce sont toujours les pedegistes et les maçons qui ont montré les limited de leur culture managérial au Gabon, et si pour une fois on arrêtait l’exclusivité de la gestion des directions des regies financieres aux altogovéens pour arrêter aussi les gestions familiale des finances publiques.

  5. Gab dit :

    Donc le fameux expert en économie qui passait son temps à critiquer la gestion du PDG est finalement un zinzin?

  6. Prince dit :

    He voilà nous y sommes, en 1 an les militaires en tête des quel oligui démontrent leur incapacité à diriger le pays mais leur soif effrénée de s’enrichir avec l’argent publique, fort heureusement que il y’a d’autres militaires bien formés contrairement à ceux du ctri des vieux généreux à la retraite qu’on n’est parti chercher dans les villages . Voilà le résultat.

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