Meurtre à Port-Gentil : Du vol de cannabis à l’homicide, la spirale fatale
Une banale dispute autour d’un téléphone portable et de cannabis a viré au drame dans le quartier de la Nouvelle route Transfo à Port-Gentil. Deux hommes, âgés de 27 et 28 ans, ont été écroués vendredi 10 janvier pour le meurtre de leur ami Glenn Léris Essono Ébaneth. L’un des suspects aurait porté le coup de couteau fatal après une série d’altercations dans ce secteur gangréné par le trafic de stupéfiants. Les deux accusés attendent désormais leur procès en session criminelle.
Deux hommes ont été placés en détention préventive à la maison d’arrêt de Port-Gentil le vendredi 10 janvier 2024, dans le cadre de l’enquête sur la mort de Glenn Léris Essono Ébaneth. Les suspects, Fitzgerald Ogandaga Ronombo, 28 ans, alias ‘’Aspic’’, et Ulrich Mapangou Pambou, 27 ans, connu sous le pseudonyme ‘’Pablo’’, devront répondre de leurs actes lors d’une prochaine session criminelle.
L’affaire remonte au vendredi 3 janvier, dans le quartier de la Nouvelle route Transfo, situé dans le 3e arrondissement de Port-Gentil. Les investigations menées par l’antenne provinciale de la Police judiciaire ont révélé qu’une série d’altercations violentes a précédé le drame.
La journée avait débuté par une confrontation entre Fitzgerald Ogandaga Ronombo et la victime, concernant la disparition présumée de stupéfiants et d’un téléphone portable. Le premier suspect témoigne : «Il était dans ses choses de vente de tabac, il disait qu’on lui aurait volé. Et lorsque j’ai su que mon téléphone a disparu, la première personne que j’ai directement accusée c’était le défunt. On s’est bagarré, je lui ai mis trois coups de poing et j’ai filé.»
Le corps de la victime est découvert le soir même, aux alentours de 20 heures, présentant de multiples traumatismes. «C’est au bistrot le soir que j’ai appris que quelqu’un est allongé au sol, et quand je suis arrivé le corps était déjà parti, mais j’ai vu les traces de sang», précise Ogandaga Ronombo.
L’enquête révèle le rôle central du second suspect, Ulrich Mapangou Pambou. Un différend concernant un bijou en argent aurait dégénéré en affrontement fatal. «J’ai pris la fuite et me suis muni d’un couteau qui était posé sur une table. Quand j’ai croisé avec le défunt, je lui ai piqué ça à la cuisse. Ce n’était pas dans mon intention de le tuer, j’ai piqué un seul coup. Je regrette ce que j’ai fait», confesse Pambou.
Les enquêteurs privilégient la piste d’un règlement de comptes au sein du groupe ‘’Nyahoulé’’, dans un contexte local marqué par le trafic de stupéfiants. Un suspect résume crûment la réalité du quartier : «Parfois dans la rue c’est comme ça que ça se règle. Quand ton pote te trouve, il peut venir et te piquer une bouteille ou un couteau.»
Cette affaire illustre la problématique persistante de la violence urbaine dans ce secteur de Port-Gentil. Les deux suspects attendront leur procès derrière les barreaux de la maison d’arrêt, où ils ont été incarcérés sur mandat de dépôt.
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