Suspendu récemment par la ministre de l’Éducation nationale, le Pr Rufin Didzambou à bénéficié hier du soutien du Syndicat national des enseignants-chercheurs (Snec) section ENS, qui a lancé un mouvement d’humeur de trois jours en vue de sa réhabilitation. Les syndicalistes renouvellent leur demande du retrait de la cotutelle du ministère de l’Éducation nationale pour le bien de cette école. 

Le Pr Hilaire Ndzang Nyangone, président du Snec-ENS, face à la presse, le 6 janvier 2025. © GabonReview

 

Il fallait s’y attendre. La suspension à titre conservatoire du Pr Rufin Didzambou n’a pas du tout plu au Snec-ENS. L’organisation syndicale a dénoncé lundi 6 janvier la mesure prise fin décembre dernier par la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, et a apporté son soutien au directeur général de l’École nationale supérieure à qui il a été reproché «de nombreuses dérives dans le fonctionnement et l’organisation de l’ENS, ainsi que des cas d’insubordination notoire et autres décisions prises au mépris des dispositions légales et réglementaires».

Au cours de son assemblée générale hier, le Snec-ENS, qui a décidé de la suspension momentanée des activités au sein de l’établissement, a émis de sérieux doutes sur les raisons invoquées par la ministre pour justifier sa décision. Mieux, il a estimé qu’elle n’était pas habilitée à suspendre le DG de l’ENS, en dépit de la cotutelle qu’elle assure. Une cotutelle jugée «toxique et honteuse» que les syndicalistes ont d’ailleurs une nouvelle fois appelé à supprimer pour le bien de l’établissement.

Pour le Pr Hilaire Ndzang Nyangone, président du syndicat, il revenait exclusivement au ministre de l’Enseignement supérieur de suspendre le Pr Rufin Didzambou. D’autant que c’est lui qui a proposé sa nomination. À défaut, pense-t-il, c’est le Conseil des ministres qui aurait dû suspendre, voire démettre de ses fonctions le DG de l’ENS et non la ministre de l’Éducation nationale qui, pour l’organisation syndicale, semble avoir agi unilatéralement.

En décidant de la suspension trois jours durant des toutes les activités à l’École normale supérieure dès le lundi 6 janvier, les enseignants-chercheurs disent également appeler les autorités à entreprendre des réformes profondes dans cet établissement. Ils espèrent être entendus.

 
GR
 

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