En ce début d’année, le gouvernement, par l’entremise du ministère des Transports, tente de mettre les bouchées doubles en vue de l’amélioration de la sûreté et du confort des voyageurs dans les aéroports du Gabon, en prélude à l’audit de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) prévu en juillet 2025. Le pays entend faire bonne impression. 

Le ministre des Transports (képi) lors d’une récente visite d’inspection à l’Aéroport international Léon Mba de Libreville. © D.R.

 

Dans sept mois, le Gabon recevra des experts de l’OACI pour une évaluation de la conformité du pays avec les normes internationales de sécurité et de sûreté aérienne. Au ministère des Transports, on précise qu’il s’agira spécifiquement d’un audit visant à analyser la performance de tout le système d’aviation civile gabonais, conformément à ses obligations internationales. Le Gabon joue donc sa crédibilité en la matière.

Or, à ce jour, certains équipements de sûreté et de sécurité sont vieillissants et nécessitent des interventions rapides, reconnaît l’administration dirigée par Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma qui est parvenue à mobiliser l’ensemble des acteurs du secteur en vue de permettre au Gabon de faire bonne impression dans les prochains mois. Pour ce faire, un programme de modernisation des équipements a été lancé pour l’amélioration de la sûreté aéroportuaire et le confort des voyageurs. Lors d’une récente visite d’inspection à l’Aéroport international Léon Mba de Libreville, une attention particulière a été portée sur l’aménagement des salles d’embarquement. Là-bas, deux espaces distincts sont en cours de réhabilitation : une salle exclusivement dédiée à la compagnie nationale, Afrijet, pour valoriser son image et renforcer ses capacités d’accueil ; et une autre salle pour les compagnies aériennes de droit gabonais, garantissant une équité dans le traitement des passagers.

Vers l’élaboration d’«un plan d’action correctif»

Avec ses partenaires, dont GSEZ Airport, l’ONSFA, l’ANAC et l’ASECNA, le ministère des Transports dit travailler actuellement à l’élaboration d’un plan d’action correctif. Un document qui détaillera les mesures à mettre en œuvre pour corriger les lacunes identifiées avant juillet 2025, et pour lequel une équipe de suivi sera constituée pour s’assurer de sa bonne exécution. Celui-ci comporte notamment l’installation de nouveaux équipements de contrôle de sécurité pour répondre aux normes internationales. Il s’agit également de la mise à disposition de véhicules pour les patrouilles de sûreté effectuées par la gendarmerie et la police, la réhabilitation des infrastructures, dont la piste de l’aéroport de Libreville.

Au ministère des Transports, on indique que ces efforts s’étendent également au renforcement des ressources humaines, notamment par la formation des agents de sûreté, des forces de l’ordre et du personnel aéroportuaire. L’objectif étant de «renforcer le sentiment de sûreté des passagers tout en leur offrant un cadre confortable et moderne».

«Nous entamons cette nouvelle année avec l’ambition de transformer nos infrastructures et de rassurer les voyageurs. Ces efforts visent non seulement à améliorer le confort des passagers, mais aussi à renforcer la confiance dans notre système d’aviation civile», a déclaré Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, non sans insister sur la nécessité d’une collaboration renforcée entre les différentes instances ministérielles. D’autant que le Comité national de sûreté de l’aviation civile implique les ministères des Transports, de l’Intérieur et de la Défense, qui doivent se réunir régulièrement pour impulser une dynamique coordonnée.

 
GR
 

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