Plombée par une situation financière des moins reluisantes, Gab’Oil dont les clients ne semblent pas pressés de régler leurs dettes sollicite désormais, par l’entremise de ses agents, l’intervention des militaires au pouvoir. D’autant plus que la société spécialisée dans la distribution et la vente des produits pétroliers est elle-même endettée auprès de Sogara.

Des agents de Gab’Oil au terme de leur assemblée générale, le 30 décembre 2024 (capture d’écran). © GabonReview

 

L’année 2025 s’annonce avec beaucoup de défis à Gab’Oil où de nouveaux responsables, à l’instar de l’administrateur directeur général et du président du conseil d’administration, ont été nommés à la suite d’un énième scandale financier. Or, c’est sur le plan financier que résident en grande partie ses difficultés. La société, filiale de Gabon Oil Company (Goc), aura à renflouer ses caisses pour poursuivre sereinement ses activités. Mais où trouver cet argent ?

Spécialisée dans la distribution et la vente des produits pétroliers, Gab’Oil souffre en partie de plusieurs de ses clients s’étant révélés comme de mauvais payeurs. Au nombre de ceux-ci, on compte la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) et les forces de sécurité et de défense nationale. Réunis à la faveur d’une assemblée générale lundi 30 décembre à Libreville, les agents ont en effet déploré la situation financière de leur société due à la difficulté de recouvrement de la créance de ses clients. Aussi, ont-ils émis le souhait de voir le président de la transition intervenir sur cette question dans le but de décanter la situation.

Cet argent, assurent-ils, permettra de «régler la dette colossale vis-à-vis de la Sogara». En effet, la société est elle-même lourdement endettée auprès de son partenaire, principale société de raffinage du pays. «Le personnel de Gab’Oil vous demande humblement de pouvoir nous aider à pouvoir recouvrer ces créances, pour permettre à notre entreprise de régler cette dette que nous avons vis-à-vis de la Sogara, pour nous permettre de travailler dans de bonnes conditions», a sollicité Idris Merland Ndoumba Soungalo, porte-parole du syndicat des agents de Gab’Oil.

 
GR
 

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