Organisation des élections : Dieudonné Minlama milite pour le retour du CGE

Au Gabon où les militaires au pouvoir décidaient en mai 2024 de confier la gestion des élections au ministère de l’Intérieur, certains acteurs politiques militent pour le retour du Centre gabonais des élections (CGE) à qui incombait cette responsabilité depuis 2018. Parmi eux, Dieudonné Minlama Mintogo.

Dieudonné Minlama Mintogo, président d’Ensemble pour la République (EPR). © D.R.
Après avoir, «unanimement», acté l’incapacité du ministère de l’Intérieur à organiser des élections libres, démocratiques et transparentes, relève Dieudonné Minlama Mintogo, la classe politique gabonaise, à travers plusieurs négociations, décidait de confier la gestion des élections à un organe indépendant et censé être impartial tel que recommandé par l’Union africaine (UA) à travers la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, dont l’article 17 alinéa 1 invite à «créer et renforcer les organes électoraux nationaux indépendants et impartiaux chargés de la gestion des élections».
Dans ce. Cadre, rappelle le président d’Ensemble pour la République, les acteurs politiques et les membres de la société civile qui ont pris part au dialogue politique d’Angondjé de 2017, ont ensemble décidé de la mise en place du Centre gabonais des élections (CGE). «Bien que cet organisme ait failli, par le fait des hommes lors de l’organisation de la dernière élection présidentielle, je milite pour que l’organisation des élections lui reste confier après des réformes susceptibles de renforcer son inclusivité, sa neutralité et son impartialité», a-t-il déclaré proposant quelques «améliorations».
En clair, le respect scrupuleux des critères qui encadrent l’élection du président du CGE, essentiellement sa neutralité et son indépendance par rapport aux partis politiques et autres institutions ; la désignation par élection des présidents des commissions électorales au niveau provincial, départemental, communal et consulaire conformément aux dispositions utilisées dans l’élection du président national ; l’inclusion des représentants de la société civile dans tous les démembrements du CGE avec à la clé la création d’un autre poste de vice-président ; l’admission des représentants des candidats indépendants à tous les échelons du CGE en fonction du type d’élections.
Mais aussi, le renforcement du rôle des observateurs de la société civile et la mise à leur disposition des procès-verbaux au même titre que les représentants des candidats ; la mise à terme de la bipolarisation de la vie politique qui se caractérise par l’opposition et la majorité en introduisant la notion de centre.

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