Le Réseau des observateurs citoyens (ROC) dénonce avec vigueur la diffusion non autorisée d’un document de travail interne, non finalisé et non validé, utilisé dans le cadre de sa mission d’observation du référendum constituant du 16 novembre 2024. Cette divulgation, jugée irresponsable, aurait alimenté une campagne de désinformation, mettant en péril la transparence et la crédibilité des analyses préliminaires de l’organisation.

Le Réseau des observateurs citoyens dénonce avec vigueur la diffusion non autorisée d’un document de travail interne, non finalisé et non validé, utilisé dans le cadre de sa mission d’observation du référendum constituant du 16 novembre 2024. © GabonReview

 

Dans un communiqué transmis à GabonReview, le ROC a condamné les conditions irrégulières ayant permis la fuite d’un document de travail interne, non finalisé et non validé, utilisé dans le cadre de sa mission d’observation du référendum constituant du 16 novembre 2024, qui a ensuite été partagé sur les réseaux sociaux et interprété de manière biaisée.

Cette pratique, qualifiée de «volontairement manipulatrice», va à l’encontre des principes d’éthique et de transparence prônés par l’organisation. La charte de bonne conduite, signée par chaque membre, interdit strictement de tels agissements, ce qui renforce la gravité de l’incident. Pour le ROC, il s’agit d’un acte visant à semer la confusion dans l’opinion publique et à miner les efforts entrepris pour garantir des observations électorales rigoureuses et indépendantes.

Le rôle et les limites de la mission d’observation

Le ROC a tenu à rappeler le cadre de sa mission, menée par des citoyens gabonais membres d’organisations de la société civile. Soutenue techniquement et financièrement par l’Ambassade du Japon et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la mission a couvert 125 bureaux témoins, choisis parmi les 2 993 bureaux de vote du pays. Ce périmètre restreint mais stratégique visait à produire des recommandations constructives sur les processus électoraux.

Cependant, l’organisation a insisté sur le fait que ces observations ne sauraient être généralisées sans rigueur méthodologique. Toute extrapolation abusive des données relevées fausserait la portée des analyses.

Face à cette campagne de désinformation, le ROC appelle le public à faire preuve de vigilance. Il exhorte les parties prenantes à se référer exclusivement à ses communications officielles pour garantir une compréhension correcte des résultats et recommandations. L’organisation a réaffirmé son engagement envers une information fiable et contextualisée, élément central de sa mission pour renforcer la démocratie et la transparence au Gabon.

Afin d’éviter la répétition de tels incidents, une enquête interne sera diligentée pour déterminer les circonstances de cette fuite. Des mesures appropriées seront prises pour renforcer les mécanismes de protection des documents sensibles.

Malgré cet épisode regrettable, le ROC assure qu’il poursuivra son travail avec professionnalisme, impartialité et intégrité, au service de la transparence des processus électoraux, non sans réitérer l’importance cruciale de protéger l’éthique et l’indépendance des missions d’observation dans un contexte où la désinformation peut rapidement fragiliser les fondements démocratiques.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Mike dit :

    Vous avez dit « transparence »!
    Comment la diffusion, quoique  »non autorisée » d’un document de travail mettrait-il  »en péril la transparence et la crédibilité des analyses qui y sont contenues? Quel aurait été finalement le niveau de crédibilité et la portée des informations de ce document s’il avait été diffusé par les canaux officiels?. Le document étant  »non finalisé et non validé »est ce cela sous-entend que son contenu aurait été variablement ajusté en fonction des humeurs des validateurs ?

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