Réunis en assemblée générale le vendredi 13 décembre dernier, les agents membres du Syndicat libre des agents de la mairie de Libreville ont appelé à la sagesse et au ressaisissement du Délégué spécial de la commune de Libreville. Ils ont donc opté pour le dépôt d’un préavis de grève ce lundi 16 décembre. Jude Ibrahim Rapontchombo a ainsi huit jours pour satisfaire leurs points de revendications, dont le principal est la grille indiciaire.

L’assemblée générale du Sylaml, le 13 décembre 2024 à Libreville, dans les jardins de l’hôtel de ville. © GabonReview

 

Plus d’un an après son arrivée à la tête de la commune de Libreville, Jude Ibrahim Rapontchombo pourrait vivre dans les jours à venir sa première grève en tant que Délégué spécial de la première et plus grande commune du pays. C’est du moins la menace brandie par les agents le vendredi 13 décembre dernier dans les jardins de la mairie de Libreville.

Jeo-Fred Madouta (au micro), leader du Sylaml. © GabonReview

En assemblée générale, non sans avoir au préalable égrainé les maux qui minent la maison commune, ainsi que les points inscrits dans le cahier de charge, le Syndicat libre des agents de la mairie de Libreville (Sylaml) que conduit Jeo-Fred Madouta, a opté pour un dépôt de préavis de grève ce lundi 16 décembre. Ainsi, le Délégué spécial aura huit, à compter de la date de dépôt de ce préavis, pour satisfaire les points à l’ origine de la colère des agents municipaux. Parmi ces points de revendications figurent, entre autres, la mise en application de la grille indiciaire et l’arrêt immédiat de l’économat.  

 « Il était question pour nous d’attirer l’attention du Délégué Spécial, pour qu’il  n’y ait pas soubresaut en 2025, parce que les mêmes maux peuvent entraîner au blocage des activités municipales. Or, en 2025 on sera en année électorale. Nous avons un dénominateur commun, c’est celui de servir le président de la République. Autant, il sert le président de la République, autant nous avons décidé d’accompagner cette transition. Il faudrait que la transition soit apaisée. Donc personne n’est contre le DS, nous ne sommes pas les contrôleurs du Délégué Spécial », a rappelé Jeo-Fred Madouta.

Les agents municipaux rappellent, au sujet de la grille indiciaire, que deux décrets avaient été pris : le n°414/PR/MFRA/MBC du 21 août 2015 déterminant la valeur du d’indice, et le n° 404/PR/MFRA/MBC du 21 août 2015 portant sur le système de rémunération et de reclassement. Mais jusqu’à ce jour, aucun des décrets n’est appliqué. Or, pour les agents municipaux, l’application du décret n° 414/PR/MFRA/MBC du 21 août 2015 par exemple, relèverait considérablement le niveau de vie des agents municipaux. « Malheureusement, lorsque les problèmes sont posés au lieu de les régler à la base, on cherche à payer les médias pour venir créer la zizanie, pour chercher à démobiliser. Mais les agents municipaux ne sont pas dupes ».

Lors de cette assemblée générale, le Sylml a également regrettée l’arrêt inexpliqué des travaux de la commission consultative, Cette commission ad-hoc avait pour mission la mise en application du  nouveau système de rémunération et la réforme des textes réglementaires qui gouvernent leur «institution et dont la caducité est avérée ».

Après près de deux heures de débats en assemblée générale, les syndiqués ont appelé le Délégué spécial en «bon père de famille» à se ressaisir, en mettant en application la grille indiciaire et en mettant fin ou en revoyant le fonctionnement de l’économat, un processus de prêt d’argent, devenu aujourd’hui « au goulot d’étranglement pour les agents qui municipaux qui ne gagnent déjà pas grand-chose ».

 
GR
 

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