Au Gabon, Zhuang Zhi Yang, investisseur chinois, prévoit de construire 1 000 logements sociaux écologiques en 2025 dans les zones d’Akanda et Nkok. Ce projet vise à offrir des habitats durables et adaptés à la culture gabonaise, tout en valorisant les ressources locales et en répondant aux enjeux environnementaux.

L’investisseur chinois Zhuang Zhi Yang (au centre) sur le site d’Akanda, le 13 décembre 2024 à Libreville. © D.R.

 

Zhuang Zhi Yang, investisseur chinois spécialisé dans la construction écologique, a entamé une visite de prospection à Libreville. Son objectif : bâtir 1 000 logements sociaux écologiques en 2025 dans les zones d’Akanda et Nkok, en collaboration avec la Société nationale immobilière (SNI). Ce projet s’inscrit dans la politique sociale et environnementale du gouvernement de transition, visant à offrir aux populations vulnérables des logements décents et accessibles.

Un modèle de construction écologique. © D.R.

Alliant innovation technologique et respect de l’environnement, ces constructions mettront en valeur les essences locales, contribuant ainsi au développement durable et à la gestion responsable des forêts gabonaises, qui couvrent 88 % du territoire. En outre, ce projet permettra de réduire les gaz à effet de serre, de créer des emplois dans le secteur forêt-bois, et de promouvoir le tourisme et la biodiversité.

La visite des sites, organisée le 13 décembre, marque une étape prometteuse pour concrétiser cette initiative. En intégrant des solutions adaptées à la culture gabonaise, ce projet ambitionne d’améliorer les conditions de vie des populations tout en répondant aux défis écologiques mondiaux. Une démarche exemplaire pour le Gabon, qui confirme son engagement en faveur de l’habitat durable et inclusif.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Gabonais au Gabon dit :

    Il faudra prévoir lors de la construction de ses logements des solutions anti-incendies

  2. DesireNGUEMANZONG dit :

    Votre article, Monsieur Brice GOTOA, est très intéressant. C’est pourquoi je me permets d’apporter mon point de vue. Ne pas y voir une critique sévère et trop facile.

    En effet, il est important de ne pas confondre le logement social accessible à tous parce que « à loyer modéré » et le logement écologique dont l’accessibilité est limitée en raison des coûts liés à l’usage de matériaux innovants dans sa construction. Le logement écologique est avant tout un logement « experimental ». Il ne serait pas inutile de lire la définition de la maison écologique élaborée par Monsieur Adrien Nkoghe Essigone (décédé récemment).

    En me fondant sur la photo jouxtant l’article, je ne vois d’innovation: construction sur pilotis (existait déjà), matériau en bois (classique), toiture en tôle, etc.

    Une maison écologique est une maison basse consommation d’énergie, avec une
    isolation acoustique, permettant la récupération de l’eau de pluie et compte tenu des pluies diluviennes dans notre pays construites sur pente douce
    (1 à 5% de pente négative). Je rajouterai sans climatiseur énergivore.

    Je regrette pour ma part que la maison écologique gabonaise n’est pas été
    conçue par des architectes gabonais.es et élaborée par un constructeur gabonais (la SNI ne fera que du tourisme dans ce projet). Une maison écologique n’est pas forcément une maison en bois avec une toiture en tôle. Pour des raisons
    acoustiques, on peut privilégier une toiture en plastique rigide (ou en tuiles) et des briques rouges pour le gros œuvre. La brique rouge est réputé très isolant. L’usage d’une isolation thermique externe en bois et d’une isolation interne par la sous-toiture apporteraient plus de fraîcheur au bâtiment.

    Autre élément pour rendre davantage écologique le bâtiment, c’est la mise en place d’un système de gouttières permettant la récupération d’eau de pluie
    (via un réservoir enterré ou un recuperateur d’eau vertical( pour un usage sanitaire et domestique. Une chaudière de 50 litres sur le toit permettrait d’avoir une réserve d’eau chaude obtenu par le rayonnement du soleil. En Grèce, ce type de dispositif est privilégié en raison des fortes températures.

    En règle générale, toute construction doit être faite en fonction d’un plan précis d’occupation des sols ou d’un plan d’urbanisme local. Tout ensemble de
    constructions doit être reliés au tout à l’égout. Les eaux usées devront faire l’objet d’un traitement particulier par ailleurs. Dans un commentaire, je posais une règle d’équilibre en matière d’architecture : il faut 1/3
    d’architecture grise (bâtiment), 1/3 d’architecture verte (la plantation) et 1/3 d’architecture bleue (les canaux).

    Merci pour votre article qui traite d’un sujet essentiel qui va bien au-delà du simple bâtiment économique ou écologique.

    Cordialement.

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