Réunis à Libreville sous la présidence du Premier ministre, Raymond Ndong Sima, les acteurs du comité de pilotage de la zone des trois frontières ont adopté des textes structurants pour le développement intégré de cette région stratégique. À travers ces engagements, le Gabon, le Cameroun et la Guinée équatoriale entendent promouvoir la coopération transfrontalière, la sécurité et les opportunités économiques.

Le Premier ministre, les membres du gouvernement et les partenaires sociaux au sortir de la signature, le 11 décembre 2024. © Presse Primature

 

Le 11 décembre 2024, le comité de pilotage de la zone des trois frontières, présidé par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, s’est réuni à Libreville. Cette rencontre, entamée en début de semaine, a rassemblé plusieurs membres du gouvernement gabonais, des représentants de la société civile ainsi que des délégations du Cameroun et de la Guinée équatoriale.

À l’issue des travaux, des textes visant à renforcer le cadre institutionnel du programme intégré de la zone des trois frontières ont été adoptés. La signature de chartes interministérielles et de partenariats avec la société civile témoigne de la volonté du Gabon de respecter ses engagements internationaux.

«L’exercice auquel les partenaires techniques nationaux sont maintenant appelés consiste à formuler des propositions, des priorités et des outils pour repenser, tisser et proposer des pistes concrètes en vue du développement socio-économique des localités qui se situent dans le voisinage immédiat de la zone des trois frontières. Pour nourrir ce travail, je souhaite la mobilisation et la collaboration de toutes les parties prenantes», a déclaré Raymond Ndong Sima.

Ces textes définissent les attributions, l’organisation et le fonctionnement des structures nationales, tout en établissant un plan devant servir de base à la recherche de financements. Au-delà de la vision transfrontalière promue par la CEMAC, une approche nationale intégrée pour les zones frontalières nord et nord-ouest du Gabon est mise en avant. Le Premier ministre a souligné l’importance de cette démarche : «C’est une évidence. Notre pays doit se doter d’un plan national de développement intégré de sa zone frontalière pour deux raisons au moins : donner des bases d’un meilleur calibrage à l’unité de gestion du programme, dans le cadre des échanges inter-États d’une part ; préparer nos villes, notamment Bitam, Oyem, Minvoul, Mitzic, Médouneu, et Cocobeach, à faire face aux effets d’une plus grande intégration».

La prochaine étape clé se tiendra à Bitam, dans la province du Woleu-Ntem, le 20 décembre 2024, où des experts des trois pays échangeront sur les problématiques communes. L’objectif est d’identifier des opportunités économiques pour les populations et de stimuler le développement des villes de cette zone stratégique. «Ce plan, qui entre en congruence avec le document de programme transfrontalier élaboré par la Cemac, paraît pouvoir constituer le socle de votre ancrage à ce programme dans le volet Gabon», a affirmé le chef du gouvernement, avant d’ajouter : «Un tel outil servira pour faire le portage des requêtes de financement en mettant en évidence des projets nationaux d’une part, transfrontaliers d’autre part, auprès des bailleurs de fonds intéressés par le développement intégré de la zone des trois frontières».

Le programme de développement intégré de la zone des trois frontières vise à diversifier les économies des pays concernés, à renforcer la sécurité aux frontières et à promouvoir une coopération transfrontalière plus dynamique. Cette initiative marque une avancée importante vers une meilleure intégration régionale et des bénéfices partagés pour les populations locales.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Akoma Mba dit :

    Monsieur le Premier Ministre, ce n’est pas sorcier. Il suffit de construire des routes et le développement viendra tout seul.
    En 1980, l’Europe du sud n’avait pas d’autoroutes et de 1982 à 1992, tous les pays de l’Union Européenne étaient unis par autoroutes.
    Le Gabon, le Cameroun et la Guinée Equatoriale ont des ressources. Il suffit tout juste d’arrêter de piller nos états et du sérieux et pas ces reunions inutiles à n’en point finir pour toucher des frais de missions. Akoma est partant si il y a du sérieux pour trouver des entreprises sérieuses moyennant des payeurs sérieux. Le Gabon est renommé comme mauvais payeur.

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