Nommé président par intérim du parti Réappropriation du Gabon, de son Indépendance pour sa Reconstruction (Réagir) au fort d’une crise ayant éclaté dans la foulée du référendum de novembre dernier, Persis Essono Ondo aurait essuyé un échec devant la justice. Il a été jugé «irrecevable en sa demande» vu les dispositions de l’article 45 des statuts et 9 du règlement intérieur du parti Réagir. Il avait assigné en référé pour cessation de troubles, des membres du directoire du parti Régir dont Jean Valentin Leyama.

Accusés d’avoir trahi les principes et l’unité du parti, François Ndong Obiang et Persis Lionel Essono Ondo avaient été exclus de Reagir. © GabonReview

 

À travers une Ordonnance en référé ce mercredi 11 décembre 2024 prise dans le cadre de l’affaire Persis Essono Ondo contre Jean Valentin Leyama, Jerry Pambo et Guy-Roger Aurat Reteno, Persis Essono Ondo a été déclaré «irrecevable en sa demande». Par une décision rendue le 11 novembre 2024, il a avait été exclu au même titre que François Ndong Obiang, du parti Réappropriation du Gabon, de son Indépendance pour sa Reconstruction (Réagir). Les deux étaient accusés d’avoir violé à plusieurs reprises, des statuts de ce parti. François Ndong Obiang président statutaire du parti mis au banc à cause de ses fonctions à l’Assemblée nationale jugées incompatibles avec sa fonction de président, était accusé d’avoir pris des initiatives en dehors des cadres statutaires.

Entre autres, sa déclaration publique sans concertation que Reagir soutenait le «Oui» au référendum constitutionnel ; la nomination par lui de Persis Lionel Essono Ondo au poste de président par intérim de Réagir alors que selon d’autres personnalités de ce parti qui brandissaient les statuts, il n’en avait plus le droit ; l’utilisation frauduleuse par lui des attributs officiels du parti. À Persis Lionel Essono Ondo dont la décision de nomination avait été révoquée, il était reproché de se prévaloir de la qualité de président par intérim de Réagir et d’engager des actions publiques au nom de ce parti, créant une confusion jugée préjudiciable.

Quid de l’article 45 ?

Une démarche que n’avait pas apprécié Persis Lionel Essono Ondo qui avait saisi le président du tribunal de première de Libreville pour entre autres, ordonner la cessation de trouble causé par les trois personnes à comparaître ; les sommer de lui remettre les clés du portail et du portillon d’accès au bâtiment du siège national du parti Réagir ; les sommer de libérer le siège et de lui remettre le bureau du président du parti. Cependant, statuant publiquement, contradictoirement en matière d’urgence et en premier ressort, vu les dispositions de l’article 45 des statuts et 9 du Règlement intérieur du parti Réagir en plus d’avoir été jugé irrecevable en sa demande, il a été condamné aux dépens.

Selon cet article 45, «aucun militant ou responsable du parti ne peut se prévaloir d’une saisine devant les juridictions de droit commun avant d’avoir formellement saisi le Commissariat général à l’éthique et à la discipline». Ce Commissariat, précise l’article 45 «se doit en conséquence de vider sous huitaine l’objet de la saisine après confrontation des parties». «Les décisions rendues par le Commissariat sont soumises au Bureau exécutif pour analyse et éventuellement pour application. Les décisions du Commissariat sont susceptibles de recours auprès du Conseil nation qui statue alors en dernier ressort», poursuit cet article.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. KIEM dit :

    Le virus de la politique, Persis est un garçon très compétent dans le domaine de sa formation universitaire, il a eu des opportunités de travail à Nancy, il était très apprécié par les notables de cette ville et même au Grand Duché du Luxembourg, il aurait beaucoup appris et par la suite venir aider notre pays.

  2. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. paragraphe 2: jugez en : « était accusé d’avoir pris des initiatives en dehors des cadres statutaires. Entre autres, sa déclaration publique sans concertation que Réagir soutenait le «Oui» au référendum constitutionnel ».

    Question fermée: comment vouloir démocratiquement gouverner gabao lorsqu’au sein de son propre Parti on foule au pied « le consensus »?. comprenne qui pourra. Amen.

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