Impliquée dans la conduite de la transition actuelle, la société civile gabonaise se dit également déterminée à accompagner les militaires au pouvoir en vue du retour à l’ordre constitutionnel à travers l’organisation des prochaines élections politiques auxquelles elle attend d’être invitée à jouer pleinement son rôle.

Georges Mpaga, président du ROLBG, le 7 décembre 2024 à Libreville. © Gabonmailinfos

 

Comme depuis l’ouverture de la période de transition fin août 2023, les organisations de la société civile gabonaise n’ont pas attendu pour proposer leur soutien aux militaires au pouvoir. Alors que le pays s’achemine vers de nouvelles élections après le référendum constitutionnel de novembre dernier, à l’initiative du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) et de l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (IDEA International), une trentaine de représentants d’organisations ont participé samedi 7 décembre à Libreville à un atelier axé sur leur rôle et leur contribution dans le processus de réforme du Code électoral. Ils disent être «soucieux» d’œuvrer au retour à l’ordre constitutionnel, mais surtout à la restauration de la dignité des Gabonais, à rétablir la confiance des populations vis-à-vis du processus électoral, à garantir la manifestation des suffrages et veiller à la proclamation des résultats issus des urnes.

Pour ce faire, ces organisations exhortent les autorités à les laisser jouer pleinement leur rôle, notamment en appliquant une des recommandations du Dialogue national inclusif (DNI) d’avril 2024 appelant à associer, aux côtés des religieux et des universitaires, les acteurs de la société civile dans toutes les phases du processus électoral afin de garantir la confiance et la crédibilité dudit processus et des résultats. Un inclusion censée donner lieu à la mise en place d’une commission de certification des résultats au sein du ministère de l’Intérieur chargé de l’organisation des scrutins politiques.

Les acteurs de la société civile Nicaise Moulombi (à gauche) et Pierre Mintsa au terme de l’atelier. © Gabonmailinfos

L’accès au financement des OSC

Mais pour lui permettre d’être véritablement impliquée lors des prochaines élections, la société civile gabonaise recommande aux autorités de «formaliser» son rôle, particulièrement dans la sensibilisation civique et électorale des populations. Elle souhaite également être financée, notamment pour les organisations spécialisées dans les droits civils et politiques. Là aussi dans le but d’une meilleure implication dans l’éducation civique des populations.

Pour les structures spécialisées dans l’observation des élections, elle attend que le futur Code électoral renforce le statut des observateurs, que leur sécurité soit garantie, tout comme leur accès aux bureaux de vote et aux lieux de centralisation des résultats à tous les niveaux et  à tous les documents électoraux (PV des bureaux, PV de centralisation).

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Jean jacques dit :

    Il faut exiger les URNES ELECTRONIQUES, voir avec le Brasil si c’est possible de louer les urnes electroniques avec ce pays.Et exiger un fichier electoral electronique afin de compliquer la vieram des FRAUDEURS.Interdire les militaires de voter dans les casernes. Limiter les electeurs rien que les personnes qui SAVENT LIRE et ECRIRE pourraient voter.

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