Alors qu’une commission nationale chargée de l’élaboration de l’avant-projet du Code électoral a été mise sur pied le week-end écoulé, au Gabon, les acteurs de la société civile attendent une véritable modernisation de l’organisation des élections politiques. Ils souhaitent, par exemple, la numérisation du fichier électoral consultable par chaque électeur et la publication des résultats provisoires de scrutins en ligne.

Un électeur dans un bureau de vote à Libreville en novembre  2024. © GabonReview

 

Ce samedi 7 décembre depuis Paris (France), le porte-parole du CTRI a rendu publique la composition de la Commission nationale pour l’élaboration de l’avant-projet de Code électoral. Hasard du calendrier, 35 organisations de la société civile gabonaise se sont réunies le même jour à Libreville à l’initiative du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) et l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (IDEA International). L’objectif de cette rencontre portait sur l’examen des perspectives, du rôle et de la contribution de la société civile dans le processus de réforme du Code électoral.

Au terme de cet atelier ayant bénéficié du soutien de la Délégation de l’Union européenne, en partenariat avec les ministères français et néerlandais des Affaires étrangères dans le contexte de «Team Europe Democracy», plusieurs recommandations ont été faites aux autorités et aux membres de ladite commission. Des recommandations visant, selon les participants à l’atelier, à «aboutir à un Code électoral qui restaure la dignité des Gabonais, la confiance dans le processus électoral, et garantie la manifestation des suffrages et la proclamation des résultats issues des urnes». Ce qui passe par une véritable modernisation de l’organisation des élections politiques dans le pays, estiment-ils.

La numérisation du fichier électoral

Concernant le fichier électoral et l’enrôlement des électeurs, ainsi que la distribution des cartes électorales, le ROLBG et ses partenaires recommandent, entre autres, qu’il soit possible pour chaque Gabonais de vérifier en ligne son inscription sur la liste électorale, l’emplacement de son bureau de vote et de télécharger sa carte d’électeur sur son téléphone portable via un QR code. Aussi, la société civile appelle-t-elle à «interconnecter la liste électorale nationale pour 2025 avec la base de données de l’état civil».

Il s’agit notamment, souhaite-t-elle, de «prévoir le téléchargement de la liste d’électeurs de chaque bureau de vote respectif sur un outil électronique d’identification des électeurs dans les bureaux de vote le jour du vote (données biométriques déjà collectées avec le NIP)». Ce qui permettrait également l’élaboration des statistiques sur la participation électorale (femmes, jeunes, âge, taux de participation) à la fin de la journée électorale.

En vue d’une véritable modernisation de l’organisation des élections au Gabon, à défaut du vote en ligne, les acteurs de la société civile recommandent enfin de «recueillir et publier tous les textes électoraux dans un seul document en ligne», de «publier les résultats provisoires des élections bureau de vote par bureau de vote en ligne», d’«intégrer un outil de transmission électronique direct des résultats des bureaux aux centres de centralisation et au ministère de l’Intérieur».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Jean Jacques dit :

    Chômage, pauvreté, misere,sous développement,corruption, détournement, la fraude électorale, l’insécurité, népotisme, impunité judiciaire. Les sectes,mensonges, manipulation. Tout ça entretenu par les criminels, homophobes, cyniques faux politiciens.

  2. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Ah ça !, à cette initiative , il vous répondront « Paris ne s’est pas fait en un jour ». Amen.

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