Face à la capacité limitée du marché du travail à offrir des possibilités d’emplois décents aux jeunes, l’Unesco au Gabon a entrepris d’initier les jeunes filles scolarisées à la culture entrepreneuriale en vue de leur autonomisation. La ville de Lambaréné a accueilli la semaine écoulée un atelier y relatif.

Photo de famille au terme de l’atelier de Lambaréné. © D.R.

 

«Ce jour 2 décembre 2024 marque officiellement le début de ce que je pourrais qualifier d’une «ère nouvelle» au sein du milieu scolaire secondaire, particulièrement celui de notre Bassin pédagogique», a déclaré lundi dernier Annie-Flore Bouanga Simbouwe épse Reteno Ndiaye, la directrice de l’Académie provinciale du Moyen-Ogooué. Elle se réjouissait pour ainsi dire, de l’initiative de l’Unesco d’inciter à l’activité entrepreneuriale, les jeunes scolarisées et particulièrement les jeunes filles pour leur autonomisation. «Cette démarche vient à point nommé commencer par apporter une esquisse de solution devant la difficulté de l’État principalement à absorber la population sans cesse croissante de jeunes diplômés en quête d’un premier emploi», a-t-elle ajouté.

L’emploi des jeunes, rappelle la commission nationale gabonaise de l’Unesco, «est un défi mondial en Afrique, et particulièrement au Gabon». Face à la capacité limitée du marché du travail pour offrir des possibilités d’emplois décents aux jeunes, indique l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, il devient plus qu’impératif de promouvoir de nouvelles stratégies permettant à ces jeunes de créer leurs emplois et de contribuer positivement à l’économie et à la société. Pour l’organisation onusienne, parmi ces stratégies, «l’entrepreneuriat est sans nul doute une des réponses clés pour libérer le potentiel productif et innovant des jeunes».

Elle considère pour ainsi dire, que la promotion de la culture de l’entrepreneuriat très tôt chez les jeunes filles en milieu scolaire est un atout qui pourrait permettre de clarifier cette notion visant à l’auto-emploi et la création des entreprises pour leur autonomisation et surtout pour surmonter les obstacles liés au chômage. Une stratégie qui pourrait être bénéfique pour le Gabon où le «taux de chômage ou inactivité provient d’une part de l’échec scolaire qui laisse de nombreux jeunes désœuvrés et sans diplômes et d’autre part de la non-accessibilité à des emplois dans le secteur public du fait que l’État n’est plus en mesure d’absorber tous les diplômés sortis des universités et des grandes écoles» voire l’inadéquation formation/emploi pour le secteur privé.

Avec son projet «Initier les jeunes filles à la culture entrepreneuriale en milieu scolaire», l’Unesco propose donc d’initier les jeunes filles scolarisées à la culture entrepreneuriale de sorte qu’avec ou sans diplômes, elles puissent vivre d’une activité génératrice de revenus pérenne. L’organisation estime que l’allocation trimestrielle allouée aux apprenantes des lycées et collèges du Gabon est une opportunité pour ces jeunes d’utiliser cet argent pour des projets viables.

 
GR
 

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