Dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal, le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, a reçu, le 5 décembre 2024, une délégation de la Raffinerie gabonaise de l’or (ROG). Cette rencontre a permis de dresser un état des lieux des défis majeurs auxquels fait face le secteur aurifère et de définir les actions prioritaires pour renforcer sa compétitivité tout en protégeant les ressources naturelles du pays.

Le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, a reçu, le 5 décembre 2024, une délégation de la Raffinerie gabonaise de l’or (ROG). © D.R.

 

L’orpaillage illégal, véritable fléau pour l’économie et l’environnement, reste une préoccupation majeure des autorités gabonaises. Ces dernières années, des opérations conjointes des Forces de défense et de sécurité nationales et de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ont permis de démanteler plusieurs campements clandestins et d’interpeller de nombreux contrevenants. Ces efforts traduisent la volonté du gouvernement de préserver les ressources naturelles et de consolider la souveraineté économique du Gabon.

Malgré ces avancées, le phénomène persiste. Pour y remédier, une réunion stratégique s’est tenue entre le ministre et une délégation de la ROG, conduite par Jude Désir Céleste N’Gwa-Emane, directeur général de la Société équatoriale des mines (SEM), et Anand Bajla, directeur général d’Alpha Centauri Mining (ACM). Cette rencontre visait à examiner les impacts de l’orpaillage illégal sur l’industrie aurifère nationale et à identifier des solutions durables pour enrayer ce fléau.

Les représentants de la ROG ont dressé un tableau alarmant : des milliers d’orpailleurs clandestins exploitent illégalement les ressources aurifères, entraînant une concurrence déloyale qui fragilise les opérateurs légaux tout en causant des dégâts écologiques et économiques considérables.

Lors de la réunion, le ministre Mays Mouissi a rappelé l’importance de créer un environnement des affaires favorable à la compétitivité des acteurs légaux du secteur. Il a souligné les réformes en cours, notamment la révision du Code des investissements pilotée par l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI). Ces réformes visent à encourager les investissements privés tout en corrigeant les lacunes structurelles du secteur minier.

En outre, le ministre a insisté sur la nécessité d’une collaboration intersectorielle accrue, notamment avec le ministère des Mines, pour garantir une meilleure sécurité sur les sites d’exploitation aurifère.

À travers le renforcement de la compétitivité des entreprises locales et la lutte déterminée contre l’orpaillage illégal, le Gabon ambitionne d’exploiter ses ressources aurifères de manière responsable et durable, tout en consolidant les bases d’un secteur minier prospère et respectueux de l’environnement.

 
GR
 

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