Référendum 2024 : Ni vainqueurs ni vaincus, selon Oligui Nguema
Des jours après la publication par la Cour constitutionnelle des résultats définitifs du référendum de novembre dernier, au Gabon, le président de la transition a exprimé ce mercredi 4 décembre sa satisfaction à la suite d’une consultation dont l’organisation n’a, selon lui, fait ni vainqueurs ni vaincus. Le chef de file du CTRI n’a pas moins déploré l’attitude de certains lors de la campagne référendaire ayant révélé de nouveaux talents.
Son discours était attendu. Brice Clotaire Oligui Nguema l’a prononcé ce mercredi soir. D’abord pour exprimer, avec «une profonde émotion» sa satisfaction après l’organisation par le ministère de l’Intérieur du référendum constitutionnel du 16 novembre dernier par lequel 91,64% des suffrages ont approuvé la nouvelle Constitution. Ensuite pour louer la maturité des Gabonais qui, par leur vote, ont exprimé leur volonté de doter leur pays de nouvelles institutions censées lui assurer un meilleur avenir. Toutefois, a-t-il déclaré, «aujourd’hui il n’y a ni vainqueurs ni vaincus. Le seul vainqueur, c’est le Gabon immortel que nous ont légué nos ancêtres».
«Ce jour restera gravé dans notre histoire comme celui où, pour la première fois depuis plus de trois décennies, le peuple gabonais a été directement consulté pour choisir son modèle constitutionnel. Cette consultation historique marque une rupture avec les pratiques du passé où les modifications de notre loi fondamentale se faisaient sans véritable consultation du peuple. Le projet de loi constitutionnelle que vous venez de plébisciter n’est pas une copie de modèles venus d’ailleurs, il est le fruit d’une réflexion nationale profonde menée par des Gabonaises et des Gabonais nourris par nos réalités, nos valeurs et nos aspirations», s’est-il félicité assurant que cette nouvelle Constitution est gage de «l’avènement d’un Gabon nouveau placé sous le sceau d’une démocratie pluraliste et responsable».
Une fierté nationale
Le président de la transition, qui n’a pas manqué d’apprécier la promptitude avec laquelle les résultats ont été communiqués à la suite du scrutin, a également évoqué le taux de participation que beaucoup ont présenté comme un échec. Pour le chef de file du CTRI, les 54,18 % témoignent plutôt de l’attachement des populations aux valeurs républicaines et de leur «désir ardent de contribuer à la construction d’un Gabon nouveau». Aussi, estime-t-il que les Gabonais, tout comme les autres peuples dans le monde, peuvent être «fiers d’avoir conçu et adopté un modèle constitutionnel purement gabonais qui répond à nos réalités et incarne nos ambitions collectives».
«Cette Constitution porte en elle l’empreinte de notre histoire, la sagesse de nos traditions et notre vision commune d’un Gabon moderne. Elle représente un nouveau pacte social qui tient compte de nos spécificités culturelles, de nos aspirations démocratiques et de nos exigences de bonne gouvernance. C’est désormais notre Constitution, notre fierté nationale, notre boussole pour l’avenir. Elle représentera pour les générations futures une nouvelle perspective d’espérance et ainsi de prendre en toute souveraineté les exigences d’une nation qui souhaite avoir la maîtrise de son destin», a-t-il défendu.
À la suite du référendum, les militaires au pouvoir annoncent la poursuite du processus de transition, notamment avec la rédaction du nouveau Code électoral par un comité spécial et la révision du fichier électoral par le ministère de l’Intérieur. En vue des élections présidentielle, législatives et locales que le général-président souhaite «libres, transparentes et apaisées».
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