Iboga et biodiversité : le combat de Blessings of the Forest pour la durabilité au Gabon
Dans un Gabon en pleine transition politique, l’ONG Blessings of the Forest (BOTF) s’illustre par son engagement sans faille pour protéger la richesse naturelle et culturelle du pays, notamment la culture de l’Iboga. À travers des initiatives novatrices, une résilience éprouvée et des collaborations stratégiques, cette ONG redéfinit les contours du développement durable en Afrique.
Beau bilan que celui présenté, fin octobre dernier, par l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Blessings of the Forest (BOTF). Le rapport annuel témoigne en tout cas d’un engagement renouvelé en faveur de la préservation du patrimoine naturel et culturel du Gabon. Si la transition politique survenue fin août 2023 dans le pays a nécessairement a entraîné des changements d’interlocuteurs au sein des structures étatiques, l’ONG a su réajuster ses stratégies et est parvenue à naviguer dans ce nouveau paysage administratif. Malgré le changement, BOTF a maintenu le cap sur ses objectifs, consolidant sa position en tant qu’acteur clé du développement durable au Gabon.
Depuis 2015, BOTF met, en effet, en œuvre des initiatives structurantes, visant à concilier protection de la biodiversité et amélioration des conditions de vie des communautés locales. Cette approche intégrée fait de l’organisation un modèle de résilience et de collaboration efficace entre acteurs locaux et partenaires internationaux.
Une approche intégrée au service des communautés et de la biodiversité
BOTF se distingue par des actions concrètes et mesurables. La domestication de près de 55 000 plants d’iboga, plante endémique au cœur de la culture gabonaise et protégée par le Protocole de Nagoya, constitue une avancée majeure. Cette démarche, unique en son genre, a conduit à la toute première exportation légale d’iboga, ouvrant la voie à une exploitation durable et éthique des ressources naturelles du Gabon.
Outre la préservation des espèces, BOTF soutient activement 14 associations locales, impactant directement 21 villages et plus de 1 800 personnes. Les projets menés par l’ONG vont bien au-delà de la conservation. Ils incluent des initiatives génératrices de revenus, telles que l’agroforesterie, l’apiculture, la pêche traditionnelle et l’artisanat, tout en renforçant les infrastructures locales et en offrant un soutien scolaire. Ce modèle global permet non seulement de préserver l’environnement, mais aussi d’améliorer les conditions de vie des populations rurales, souvent marginalisées.
Des partenariats pour renforcer l’impact durable et des perspectives ambitieuses pour 2025
BOTF travaille en synergie avec d’autres organisations pour maximiser son impact. Parmi ses partenaires figurent Conservation Justice, engagé dans la lutte contre le braconnage, et Space For Giants, actif dans la gestion des conflits homme-faune. Ces collaborations stratégiques permettent de répondre aux défis locaux tout en bénéficiant d’une expertise internationale.
L’association Maghanga Ma Nzambé, soutenue par BOTF, est un autre exemple d’innovation sociale. Cette initiative fédère les temples et pratiquants du rite Bwiti Missoko, tout en promouvant leur visibilité numérique pour sensibiliser un public mondial à cette tradition culturelle unique.
Face aux défis techniques et administratifs liés à l’implémentation du Protocole de Nagoya, BOTF reste résolue à poursuivre sa mission. Pour 2025, l’ONG vise à renforcer sa gouvernance interne, optimiser sa structure financière et consolider ses partenariats existants. L’accent sera mis sur la sensibilisation des donateurs et le développement de nouveaux projets associant préservation environnementale et valorisation culturelle.
Blessings of the Forest s’inscrit ainsi comme un acteur incontournable dans la construction d’un Gabon résilient, alliant tradition et modernité. Sa capacité à s’adapter, tout en respectant les savoirs locaux et les écosystèmes, en fait un modèle à suivre pour le développement durable en Afrique.
Créée en 2015, Blessings of the Forest est une ONG engagée dans la préservation du patrimoine naturel et culturel du Gabon. Par des programmes communautaires inclusifs, elle promeut une gestion durable des ressources et soutient les populations autochtones et traditionalistes, en harmonie avec leur environnement.
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