Gabon : Après le référendum, les premiers constats du Réseau des observateurs citoyens (Roc)
Au lendemain du référendum en vue de l’approbation ou non de la nouvelle Constitution du Gabon, le Réseau des observateurs citoyens (Roc), très actif dans l’observation du processus dans le pays, a livré, dimanche 17 novembre, ses premières observations sur le déroulement du vote. Globalement, ces scrutateurs estiment que les quelques incidents relevés lors de ce scrutin sont «mineurs». Ils font en outre des recommandations au gouvernement, et particulièrement au ministère de l’Intérieur.
Avec son dispositif composé de trois Chambres : technique, analytique et politique, le Réseau des observateurs citoyens (Roc) du Gabon a été très mobilisé pour le scrutin référendaire du 16 novembre dernier, au Gabon. Moins de 24 heures après le vote, les membres de cette structure ont fait leur première déclaration en ce qui concerne les constats faits au cours des opérations du processus électoral. Ils assurent avoir été dans 1 070 bureaux de vote repartis dans les 9 provinces du pays.
Jean-Clair Zue Obame, le président de la Chambre politique du Roc et porte-parole de la mission a présenté les contours de l’observation réalisée pendant le référendum par les 250 observateurs du Roc. Il note que «le 16 novembre, les populations gabonaises se sont rendues aux urnes pour se prononcer par référendum sur le projet de Constitution». Un processus s’inscrivant dans la mise en œuvre de la feuille de route de la Transition et fait suite au Dialogue national inclusif tenu du 2 au 30 avril 2024.
Le président de la Chambre politique indique également que «grâce à des observateurs formés aux standards Bridge et à la technologie «Kobo Toolbox» permettant une géolocalisation précise, le Roc a pu gérer les incidents en temps réel et collaborer avec les autorités pour le suivi des événements signalés sur le terrain».
Pour les constats au jour du scrutin, le Roc relève que dans l’ensemble des bureaux de vote visités, le personnel électoral était présent et représentatif, avec une proportion notable de femmes participant activement aux opérations. «La majorité des bureaux ont ouvert entre 7 heures et 8 heures, et dans les trois quarts des cas observés, les urnes étaient dûment scellées et vides au début du scrutin», a fait savoir le porte-parole.
Il souligne que dans certaines provinces telles que le Haut-Ogooué et la Ngounié (notamment Franceville et Fougamou), des Commissions électorales locales ont démontré une proactivité remarquable, intervenant pour corriger rapidement des incidents mineurs, qu’il dit mettre sous «les humeurs de quelques personnes».
Entre autres constats, le Roc évoque le nombre élevé de cartes d’électeurs non distribuées, de même que des observateurs n’ont pas pu assister aux opérations de dépouillement dans certains bureaux de vote.
En conclusion, se satisfaisant du travail accompli par les observateurs sur le terrain, ainsi que par les membres de la Situation room, la Mission a fait des recommandations à l’intention du gouvernement et du ministère de l’Intérieur, de la société civile et des partenaires techniques et financiers.
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