Si l’on avait pensé que son retour au Gabon après un séjour sanitaire en France avait un lien avec le référendum constitutionnel de samedi prochain, il n’en est rien à ce qu’il semble. À trois jours du scrutin, Brice Laccruche Alihanga ne s’est toujours pas prononcé sur le sujet. Un silence qui laisse songeur.

À trois jours du scrutin, Brice Laccruche Alihanga ne s’est toujours pas prononcé sur le OUI ou le NON au référendum constitutionnel. © D.R.

 

Se serait-on finalement trompé au sujet du retour plus ou moins précipité de Brice Laccruche Alihanga au Gabon après son séjour en France pour des raisons sanitaires ? Au regard du positionnement, voire du non-positionnement de l’intéressé sur la question principale du référendum constitutionnel prévu ce samedi 16 novembre, il semble que oui. Alors que certains laissaient entendre que l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo est revenu à Libreville pour prendre une part active à la campagne référendaire, son silence sur le sujet interroge à plus d’un titre.

Depuis son retour sur les réseaux sociaux le 24 octobre, beaucoup, y compris parmi ses contempteurs, s’attendaient à le voir prendre la parole sur ce moment crucial de l’histoire politique de son pays. Plusieurs de ses soutiens attendaient de lui une orientation précise par rapport à ce scrutin référendaire, lui qui a acquis une posture politique dès 2015. D’autres Gabonais, plus ou moins indécis pour le moment, espéraient simplement avoir sa lecture des choses. Que pense «BLA» du projet de Constitution soumis à l’approbation ou non des populations ? Dans quel camp se range-t-il ? Est-il pour le OUI ou pour le NON ?

Oublié par Oligui Nguema ?

Sur ces différentes questions, l’ancien fondateur et président de l’Association des jeunes volontaires émergents (Ajev) dont la capacité de mobilisation est connue brille curieusement par le silence. Il n’est présent sur aucune des plateformes animant les débats depuis le lancement officiel de la campagne référendaire, il n’appartient non plus à aucune coordination, même pas à celle conduite par le Premier ministre de la transition, Raymond Ndong Sima. Aurait-il été écarté ou oublié par les nouvelles autorités, en tête desquelles le général Brice Clotaire Oligui Nguema dont des sources les disaient pourtant en bons termes, au point que le chef de file du CTRI a personnellement œuvré pour son évacuation sanitaire mi-juin dernier ?

Au Gabon, à trois jours du référendum constitutionnel, le silence de Brice Laccruche Alihanga interroge. Lui qui, quelques semaines plus tôt, avait posté : «L’avenir réserve des mystères.» En voici un que ses soutiens et même ses contempteurs aimeraient bien percer. Va-t-il se résoudre à se positionner avant le 15 novembre 2024, date de la clôture de la campagne référendaire ? Ça reste à voir.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. CBL dit :

    En quoi sa position est elle attendu par les gabonais ?

    • Gayo dit :

      C’est Bla lui-même qui commande ces articles pour se donner de l’importance alors qu’il ne pouvait être indispensable que pour l’illégitime et opportuniste Ali Bongo. De plus l’auteur Oublie que BLA est naturalisé et que certains de ses articles sont inspirée par ses agissements où il semblait vouloir remplacer Ali Bongo suite à un AVC. BLA, le seul DirCab du président qui an mis le gouvernement et toute l’administration à ses pieds pour faire une tournée républicaine. Ce sera probablement le seul dans l’histoire du Gabon qui fera une tournée présidentielle sans être président.

  2. Cyr tiburce MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Morceau au choix: «L’avenir réserve des mystères.» Amen.

  3. DesireNGUEMANZONG dit :

    Je suis un fan de B.D. (Collectionneur). BLA me rappelle un personnage de B.D. créé par René Goscinny et Jean Tabary: Iznigoud ce vizir qui voulait être calife à la place du calife.

    Littéralement « He’s no good » veut dire « ll n’est pas bon ». Toutefois, il faut retenir la signification suivante: « Il ne vaut rien ».

    Beaucoup l’ont déjà dit avant moi: le problème dans notre pays, ce n’est pas la
    Constitution. Mais les Hommes! J’aimerais poser cette question : un DirCab est-il plus important qu’un Président d’Assemblée nationale d’un point de vue constitutionnel? Comment a t-on laissé déambuler un type aux origines douteuses
    dans notre pays qui avec tous les moyens de l’Etat pour faire du shopping dans toutes les provinces?

    Évidemment la stratégie de l’autruche a toujours prévalu dans notre pays par rapport au choix d’une stratégie de responsabilité.

    Une autre question me taraude l’esprit. Un récent sondage le place en deuxième position des personnalités pouvant significativement orienter (influencer) la transition. Pour ma part, ce sondage est biaisé. Je me mets à la disposition du journaliste de l’article pour me justifier.

    Cordialement.

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