Création d’une aire marine protégée au Gabon : les travaux se tiennent à Libreville
Depuis ce mardi 12 novembre, Libreville réunit experts et autorités pour une concertation nationale sur la création d’une aire marine protégée au Gabon. Organisée par le ministère gabonais de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, en collaboration avec l’Union africaine, cette initiative vise à renforcer la gouvernance et la conservation des écosystèmes marins face aux défis climatiques et aux menaces de pêche illégale.
La capitale gabonaise Libreville accueille, depuis ce mardi 12 novembre 2024 une réunion consultative nationale pour l’établissement d’une aire marine protégée au Gabon. Cet atelier, organisé par le ministère gabonais de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, en partenariat avec l’Union africaine – Bureau interafricain des ressources animales (UA-BIRA), s’inscrit dans la continuité des travaux débutés à Brazzaville, au Congo, en juillet dernier.
«La réunion de ce jour va nous mener sur trois jours de travaux d’atelier relatif à l’élaboration d’une feuille de route et aux directives claires en rapport avec la gouvernance des aires marines protégées en République gabonaise», a expliqué Clauvice Nyama Mouketou, directeur des évaluations et des aménagements de la direction générale des pêches et de l’aquaculture et point focal de l’AMPT. Ce projet est mené avec l’appui de l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (SIDA), dans le cadre d’un programme triennal de conservation de la biodiversité aquatique et de promotion de l’économie bleue africaine. L’objectif est d’améliorer l’environnement politique, les cadres réglementaires et les capacités institutionnelles des États membres de l’UA, ainsi que des Communautés économiques régionales, pour une gestion durable et préservatrice des écosystèmes marins.
Durant ces trois jours, experts et parties prenantes vont examiner divers enjeux, notamment les défis liés à la gestion et la gouvernance des aires marines protégées. Des actions prioritaires seront également proposées, et des recommandations seront formulées afin de renforcer la gestion de ces zones. Les participants doivent également définir les principaux mécanismes de gouvernance et élaborer une feuille de route pour gérer efficacement ces aires protégées.
«Les menaces que représentent la pêche illégale, le changement climatique, et la dégradation des habitats marins ne peuvent être surmontées qu’à travers une action concertée et soutenue», a déclaré Micheline S. Gnandji, secrétaire générale adjointe du ministère en charge de la Pêche. Selon elle, cette réunion doit produire des recommandations concrètes et instaurer un cadre de suivi et d’évaluation des engagements pris. Elle a insisté sur le fait que les résultats devront «poser les jalons d’un futur dans lequel la nature et les hommes coexistent en harmonie, au bénéfice des générations actuelles et futures».
Les aires marines protégées jouent en effet un rôle essentiel dans la préservation de la biodiversité marine, la restauration des écosystèmes et la gestion durable des ressources halieutiques. Elles renforcent la résilience des écosystèmes face au changement climatique, tout en offrant des avantages socio-économiques tangibles pour les communautés locales. Leur établissement et leur gestion optimale sont donc des priorités pour garantir la pérennité des ressources marines et soutenir les efforts de conservation à l’échelle régionale.
Cet atelier de Libreville, qui s’achève le 14 novembre prochain, représente une étape cruciale pour le renforcement de la coopération régionale en Afrique centrale et la mise en place d’une gouvernance durable des écosystèmes marins.
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