Au Gabon où la bataille du OUI contre le NON est véritablement lancée, Alain Claude Bilie-By-Nze, qui défend le NON, a appelé à débattre avec des autorités de la Transition dont le Premier ministre Raymond Ndong Sima. Ce dernier, dans une posture plutôt satirique, s’est dit disposé à débattre avec le dernier Premier ministre d’Ali Bongo à condition qu’il ait un réel statut de représentant du NON. Alain-Claude Bilie-By-Nze aura-t-il ce statut ? Les représentants du NON sont-ils prêts à se réunir au sein d’une coordination comme celle du OUI ?

Alain-Claude Bilie-By-Nze et Raymond Ndong Sima. © D.R.

 

«Si vous voulez que les Gabonais comprennent ce qui se passe, moi j’invite à un débat télévisé, il désigne le représentant du OUI moi je représente le NON. Si lui-même ne peut pas venir, qu’il envoie le Premier ministre. Si le Premier est occupé ou s’il botte en touche parce que ce qu’il est en train de voter hier il le combattait, Barro Chambrier est là qu’il vienne», ces propos tenus par Alain Claude Bilie-By-Nze le 8 novembre, n’ont visiblement pas plus au Premier ministre de la Transition qui le 9 novembre, s’est vite exprimé sur ses réseaux sociaux.

«Le procédé est grossier et presque amusant tant sur la forme que sur le fond», a posté Raymond Ndon Sima estimant que le dernier Premier ministre d’Ali Bongo. Ancien Premier Ministre, Monsieur Bilie-By-Nze, semble manifestement avoir perdu ses repères. «S’il veut s’adresser au président de la Transition ou au Premier ministre ou au coordinateur de la campagne il doit, pour être pris au sérieux, adresser une correspondance en bonne et due forme à celui avec lequel il veut débattre et donc choisir clairement son contradicteur», a-t-il ajouté.

Une coordination du NON ou rien ?

S’il a lui aussi utilisé les réseaux sociaux pur se faire entendre, comme il l’a souvent fait avant la Transition, il estime que «passer par une convocation par voie de réseaux sociaux relève d’une volonté de faire le buzz et donc de s’installer dans la Com, c’est-à-dire, dans son ministère de la parole au demeurant creuse». Raymond Ndong Sima estime en outre qu’Alain-Claude Bilie-By-Nze n’est l’égal d’aucune des trois personnes avec lesquelles il préfère débattre du fait de leurs statuts au sein du gouvernement de la Transition, mais se dit disposer à débattre avec Alain-Claude Bilie-By-Nze qu’il traite par ailleurs de plaisantin, en sa qualité de coordinateur national de la campagne en faveur du OUI.

Ce, a-t-il ajouté, «en supposant qu’il pourra se prévaloir d’un statut identique pour ce qui est du NON». Alain-Claude Bilie-By-Nze aura-t-il ce statut ? Les représentants du NON sont-ils prêts à se réunir au sein d’une coordination comme celle du OUI ? Bien que relayant le même son de cloche, ils sont jusqu’à présent dispersés et une bonne partie de l’opinion envisage mal une union entre Alain-Claude Bilie-By-Nze et une partie des promoteurs du NON. Certains malgré cette posture, sont nommés au sein des instances de la Transition et malgré leur NON, ils réitèrent pour ainsi dire, leur soutien au général président et au CTRI. Ce qui n’est pas le cas d’Alain-Claude Bilie-By-Nze. «Il ne me revient pas de l’installer comme principal opposant, statut dans lequel manifestement il cherche à s’investir», croit savoir Raymond Ndong Sima.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    Le comble du ridicule! Qui a désigné Bilie Bi Nze comme principal représentant du camp du « non »? Pourquoi le président de la République ou le Premier ministre, représentants de tous les Gabonais, devraient-ils accorder une rencontre en tête-à-tête à un simple citoyen comme Bilie Bi Nze ? Il y a bien d’autres citoyens en faveur du « oui » prêts à débattre avec lui. On dirait presque qu’il se voit en pleine campagne de second tour des élections. Mais pour qui se prend-il ? Voilà un potentiel dictateur qui refuse de dialoguer avec les Gabonais sur les réseaux sociaux, tout en recherchant de la visibilité. Alain Claude Bilie Bi Nze, nous devrions même envisager de te censurer davantage. Ceux qui réclament avec le plus de ferveur des droits qu’on leur refuserait sont souvent des égocentriques qui, une fois au pouvoir, révèlent leur vrai visage. Contrairement à Oligui, qui s’efforce d’engager un dialogue inclusif avec le peuple, Bilie Bi Nze n’a que faire de l’opinion, des sentiments, et des volontés des Gabonais. S’il était au pouvoir, il n’aurait jamais eu le courage d’ouvrir un dialogue aussi inclusif. Bilie Bi Nze, tu es peut-être considéré comme un bon communicateur, mais seulement dans tes monologues, et tu continueras dans cette voie. Tu ne mérites pas l’honneur d’une rencontre avec notre président ou notre Premier ministre. Tu ne travailles pas pour construire ce pays; tu es un opportuniste frustré.

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