Devisant récemment avec les syndicats de l’administration publique, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé le début du paiement des rappels dus aux agents de l’État. Il a évoqué un montant de 35 milliards de francs CFA qui devrait être débloqué pour le paiement de ces rappels, représentant le tiers du montant total. L’opération devrait débuter le 12 novembre, a-t-il fait savoir. Soit 4 jours avant le référendum constitutionnel en vue de la validation ou non de la nouvelle Constitution.

Attendu pour certains depuis plusieurs années, le paiement des rappels de solde est annoncé pour le 12 novembre 2024. © GabonReview

 

Attendu pour certains depuis plusieurs années, le paiement des rappels de solde est, cette fois-ci, en voie. C’est du moins ce qui ressort d’une déclaration faite, le 5 novembre, par le président de la République, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Recevant les syndicats de l’administration publique au palais du bord de mer, le président de la Transition a indiqué que cette opération sera effective, le 12 novembre prochain. Une enveloppe de 35 milliards de francs CFA permettrait de satisfaire, ne fût-ce qu’une première partie de ce paiement.

Dans cette optique, a fait savoir le chef de l’État, à partir du 12 novembre 2024, un tiers des 106 milliards de francs CFA dus aux fonctionnaires sera versé. Ce qui représente en effet une enveloppe de 35 milliards de francs CFA.

Au cœur des préoccupations des fonctionnaires gabonais avant la chute du régime d’Ali Bongo, mais plus encore lors de l’avènement de la Transition avec le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le paiement des rappels soldes constitue un point crucial dont la résolution participerait à un réel apaisement dans le pays. C’est visiblement en connaissance de cause que le président de la Transition annonce ce paiement à quelques jours avant le référendum.

Quoi qu’il en soit, ce paiement s’inscrit dans un contexte de réformes profondes et témoigne ainsi de l’engagement du gouvernement à améliorer les conditions de vie des fonctionnaires et à restaurer la confiance au sein de l’administration publique, notamment entre les fonctionnaires et leur employeur.

Pour beaucoup, le règlement partiel de ces rappels salariaux est d’une dimension stratégique et sociale capitale. Ce, dans la mesure où depuis des années, de nombreux fonctionnaires et retraités gabonais sont confrontés à des difficultés financières. D’année en année, ils ont accumulé des retards. Mettant le pied à l’étrier, Oligui Nguema veut ainsi soulager la pression qu’endurent fonctionnaires et retraités. Toutes choses visant notamment à améliorer leurs conditions de vie.

Pour de nombreux fonctionnaires et retraités, le versement partiel de ces rappels de soldes représente un soulagement significatif.

De l’autre côté, il a attiré l’attention sur les maux gangrénant l’administration. Il a évoqué la corruption, qualifiée de «fléau», appelant à un changement de mentalité et à une mobilisation collective autour de valeurs d’intégrité et de professionnalisme.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Akoma Mba dit :

    Après avoir lapidé comme un malpropre le pauvre Syndicaliste Monsieur Pierre Mintsa, force est tout de même de reconnaître que tout ce qu’il avait dit lors de son dernier passage sur Gabon24 est exactement ce que le Président de la République a confirmé, sauf bien sûr la date de paiement des rappels de solde que Sir Mintsa avait situé au 15 octobre 2024. Comme quoi notre cher Syndicaliste a plus d’une corde à son arc.
    Le seul bémol c’est que ses négociations favorisent Toujours le pouvoir.
    À titre de rappel, les rappels des pensions des retraités et rappels de solde allaient être payés en entier et finalement ce sera petit à petit et ce n’est pas rien comme diraient les français. « That’s something », rétorqueraient nos chers anglais, alors que les espagnols plus alègres diront « hombre, algo es algo ». Bravo tout de même Monsieur Mintsa, vous au moins vous obtenez des résultats visibles et qui nous font retrouver le petit sourire.

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