Après plus d’une année de détention, qu’ils jugent arbitraire, et ne parvenant toujours pas à faire libérer l’épouse et le fils aîné d’Ali Bongo en dépit de nombreuses initiatives devant la justice et les organismes internationaux, des soutiens de la famille de l’ex-président gabonais ont lancé depuis peu une campagne sur le réseau social X. Tout en exigeant la libération de Sylvia et Noureddin Bongo Valentin, ils appellent à la «réconciliation».

Sylvia Bongo Valentin lors d’une confrontation au palais de justice de Libreville en 2023. © Capture d’écran (Facebook)

 

© X/Sylvia Bongo

«Nous appelons auprès des autorités nationales et de la communauté internationale au respect des droits fondamentaux et de défense de Sylvia et Noureddin, à l’arrêt des maltraitances et actes de torture, et à leur libération immédiate.» Tel est le post publié ce mercredi 6 novembre sur le compte X de Sylvia Bongo Valentin. Il s’agit de la 5e publication depuis la réactivation de ce compte dont la dernière publication datait du 26 août 2023, soit 4 jours avant le coup d’État et la mise aux arrêts de sa propriétaire. Les auteurs du post ne manquent pas de l’accompagner du rappel du nombre de «jours de captivité» de l’épouse et du fils aîné de l’ex-président : 435 aujourd’hui.

Il faut dire que les actions en justice, les plaidoyers auprès des organismes internationaux spécialisés dans la protection des droits humains, les tractations aussi bien à Libreville qu’à Paris, ainsi que les sorties médiatiques des avocats gabonais et français n’ont rien donné jusque-là. Des soutiens de la famille d’Ali Bongo ont donc décidé de se tourner vers les réseaux sociaux,  particulièrement vers X (ex-Twitter). Quatre jours plus tôt, ils avaient surfé sur la récente sortie des avocats gabonais de l’ancienne famille au pouvoir.

Ils avaient notamment dénoncé «la confiscation de l’État gabonais, la nuit du 29 août 2023» qui, selon eux, «n’a pas été uniquement la remise en cause brutale des lois constitutionnelles et des lois militaires [mais] elle s’est accompagnée d’une prise d’otage hors du cadre légal et institutionnel, contrepartie indigne et inhumaine de la prise en main d’un appareil politique». Et s’ils sont désormais contraints de se tourner vers les réseaux sociaux pour espérer obtenir gain de cause, c’est que les auteurs de cette campagne numérique en vue de la libération de Sylvia Bongo et son fils sont convaincus que «la tenue d’un procès juste et équitable n’a jamais été et ne sera jamais l’objectif du CTRI».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    Et si les Bongo rendait au Gabon tout l’argent qu’ils ont dans les Banques Suisses et Paradis fiscaux en échange de leur liberation tout en leur accordant la remise de tous leurs crimes et détournements massifs?

  2. De Kermadec dit :

    Vous réclamez, à corps et à cri, une libération sans contre partie? On croit rêver. Restituer tous les biens que vous avez confisqués illégalement à leur véritables propriétaires, l’argent détourné sur le dos des gabonais, etc… et après, on verra ce que l’on pourra étudier votre cas sérieusement.

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