Gabon : plus d’une tonne et demie de drogue saisie à Libreville
Le Port-Môle a été le théâtre d’une vaste opération de saisie de marchandises menée par la direction générale des Douanes via son bureau sur place. Le coup de maître de ce lundi 4 novembre a permis d’intercepter des tonnes de marchandises constituées de produits illicites. Le stock est composé particulièrement de chaussures utilisées pour camoufler plus d’une tonne et demie de drogue. Informés, le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, et le directeur général des Douanes, Hugues Modeste Odjangou, se sont directement rendus sur les lieux.
Les douaniers du Port-Môle de Libreville ont rondement mené, ce lundi 4 novembre, une opération de contrôle fructueuse sur des marchandises importés de Lomé, la capitale togolaise. Inspectant des produits et des marchandises débarqués d’un navire en provenance de ce pays de l’Afrique de l’ouest, ils ont fait la découverte de tonnes de produits illégaux, interdits à la consommation et à la vente, importés frauduleusement vers le Gabon. Une situation ayant fait descendre sur les lieux, le ministre de l’Économie et des Participations, Mays Mouissi, accompagné du directeur général de la Douane, Hugues Modeste Odjangou.
Au bureau des douanes du Port-Môle de Libreville, c’était un branle-bas de combat inédit en cette matinée de lundi. Sur une terrasse, en exploitation, des marchandises bien conditionnées dans des cartons et dans des sacs scotchés. À l’intérieur, des chaussures, des vêtements et d’autres produits parmi lesquels de la drogue. Emballées dans plusieurs centaines de paquetages jaunes, avec des noms et des numéros de téléphones, elle était minutieusement enfouie et dissimulée dans des ballots. Mais c’était sans compter avec la vigilance des douaniers sans lesquels elle devait inonder la ville et contribuer à davantage détruire la population.
Hugues Modeste Odjangou parle d’importation de produits illicites constituant une infraction prévue par le Code de douanes de la Cemac -Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale- dans ses articles 55 et 63. «Et le même Code prévoit la répression, à savoir l’article 469 qui dit que les marchandises saisies dans ces conditions doivent faire l’objet d’une saisie», a-t-il ajouté.
Le patron des douanes gabonaises explique le processus en cours dans cette affaire de trafic de drogue : «Il y a donc saisie de cette drogue. Il y a saisie des moyens de transport. Il s’agit ici d’un bateau. Il y a en plus la saisie des autres marchandises qui ont servi à dissimuler. Après, nous avons des amendes : il s’agira de deux fois la valeur de la marchandise et après, il y a des sanctions pénales de la compétence du procureur de la République. Parce qu’après les saisies, le dossier est transmis au procureur de la République».
Alors que le bateau est immobilisé à quai, le personnel en exploitation, le patron de la douane fait savoir qu’il n’y a pas encore de suspect. «Personne ne s’est présentée pour l’enlèvement des marchandises. Or, il y a eu une déclaration qui a été levée», a-t-il indiqué.
Venu s’enquérir de la situation, le chef de département de l’Économie s’est rendu, en compagnie du directeur général des douanes, sur le bateau, d’une vétusté très avancée, pour mieux comprendre la situation. «Cette saisie est estimée plus d’une tonne et demie de drogue en provenance du Togo», a-t-il fait savoir, indiquant qu’elle était cachée dans des ballots de friperie destinée à des personnes vivant sur le territoire gabonais. «Les équipes ont travaillé et leur travail a abouti à cette saisie. C’est l’occasion de les en féliciter», a déclaré Mays Mouissi, relevant par ailleurs, les autres services de l’État ont fait observer qu’il y avait une pénurie de cannabis sur le territoire national.
Le stock saisi sera détruit par les services de l’État habilités. Et ce, dans les 24 heures. «Ce que nous faisons, c’est que nous ne les gardons plus de peur qu’elles prennent une autre destination. Et cela va être fait dans des conditions idoines», a rassuré le ministre de l’Économie, non sans relever que «les services des douanes ont encore plus besoins de moyens» pour mener à bien leurs missions.
Pour lui, «s’ils avaient plus de moyens, ils feraient encore plus». Ce qui lui a permis de féliciter le travail qu’abattent les douanes qui «font déjà un grand travail avec ce qu’elles ont».
Outre le stock saisi par le bureau des douanes du Port-Môle, le ministre de l’Économie a fait savoir que les autres services de l’État ont une autre cargaison de cocaïne et de cannabis dans un autre lieux. «Le montant se chiffre à plusieurs milliards de franc CFA», a-t-il dit.
Au Gabon, l’usage et la détention de produits stupéfiants, y compris les drogues douces, sont passibles de peines de 1 à 6 ans de prison ferme, le trafic intérieur de stupéfiants de 2 à 10 ans d’emprisonnement, et le trafic international de telles substances à la réclusion criminelle à perpétuité.
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