L’Alliance démocratique et républicaine devrait choisir le bulletin «Oui» lors du référendum du 16 novembre. Le parti de Dijob Divungi Di Ndingue estime que le texte qui y sera soumis, affirme la rupture avec l’ordre ancien et redonne espoir au peuple gabonais.

Didjob Divungi Di Ndingue, le 2 novembre 2024 à Libreville. © GabonReview

 

Réunis le 2 novembre dans le cadre du cinquième Conseil national de leur parti, les militants de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere) de Dijob Divungi Di Ndingue ont opté pour leur participation au référendum constitutionnel du 16 novembre 2024. «Les délibérations ont eu lieu et chaque province a donné son accord à adopter ce texte qui fonde le nouveau Gabon auquel nous tous nous rêvons», a fait savoir Armelle Doumalewa épse Yembi Yembi, le président exécutif de l’Adere. L’Adere qui entend donc choisir le bulletin «Oui» dit avoir regardé le texte dans la forme et dans le fond.

Remettre le pays sur les rails

Un moment de la journée du 2 novembre au siège de l’Adere © GabonReview

Ce, malgré qu’elle reconnaît qu’il «n’est pas parfait» mais, dit-elle, «c’est déjà un texte fondateur qui remet le pays sur les rails de la normalité pour nous permettre de rentrer dans l’ordre constitutionnel le plus rapidement possible». Retour à l’ordre constitutionnel puisqu’étant dans un Etat d’exception avec des militaires qui a-t-elle déclaré, «n’ont pas vocation à diriger un Etat» ; texte émanant des Gabonais partant des contributions au Dialogue national inclusif (DNI) ; texte garantissant la démocratie et sauvegardant le vivre ensemble ; texte redonnant espoir au peuple gabonais dès le préambule et affirmant la rupture avec l’ordre ancien, sont autant d’arguments que l’Adere évoque pour soutenir son choix.

Le parti de Dijob Divungi Di Ndingue qui revendique sa constance, sa cohérence et sa responsabilité depuis 2009, rappelle son combat pour la politique de la DTE (destitution, transition, élections) depuis 2016. «Lorsque le 30 août arrive, nous sommes dans la DTE. Pas comme nous l’avons souhaité mais nous sommes dans la transition. Le dernier ticket c’est l’élection pour le retour à l’ordre constitutionnel», a commenté Armelle Doumalewa après Dijob Divungi Di Ndingue qui, pour sa part, indiquait que le Gabon se dotera d’une nouvelle Constitution qui aura indéniablement des implications profondes sur l’avenir de la nation, sur  la pratique de la démocratie et sur les valeurs qui fondent le vivre ensemble dans le pays.

Promesse d’une rupture

«Le contexte transitionnel qui marque cette période, s’est ouvert avec la promesse d’une rupture et l’espoir d’un changement de système politique», a déclaré Dijob Divungi Di Ndingue évoquant une promesse ayant fait écho de la rupture qu’il a souvent réclamée. Cette promesse a donc reçu son adhésion et celle de son parti, mais n’a pas entamé la posture de ce parti, fondée sur le diagnostic du système déchu et sur les articulations à défaire relevant de trois dimensions : la dimension institutionnelle et légale, la dimension des hommes en charge de ces institutions et de la gouvernance, la dimension de l’orientation stratégique du pays ou du choix de sa ligne éditoriale.

«Malgré des insuffisances certaines qui apparaîtront plus évidentes avec le temps, une volonté de changement sincère semble guider certaines dispositions en projet et soumises à la sanction du peuple», a déclaré Dijob Divungi Di Ndingue. «Toutefois, il serait incohérent voire irresponsable de ne pas relever pour le déplorer que tous les travaux et débats aient quasiment évacué les deux autres dimensions toutes aussi importantes que la première sinon plus», a-t-il dit gardant espoir que la position de son parti a bien pris en compte cette idée de rupture tout en restant conforme à sa vision pour l’avenir du Gabon.

 
GR
 

1 Commentaire

Poster un commentaire