Rentrée littéraire : Et de trois pour Éric Joël Békalé !
Les férus des lettres et de la littérature se sont retrouvés, ce jeudi 31 octobre, à la terrasse de la boulangerie-restaurant-café Pelisson, à l’occasion de la 3e édition de l’initiative «Éric Joël Békalé fait sa rentrée littéraire». Placée sous la thématique «Ce que la littérature apporte à l’Afrique», cette rencontre des exégètes a réuni plusieurs grands noms de la littérature africaine et mondiale. L’égyptologue et savant gabonais, Grégoire Biyogo, les deux Grands prix littéraires d’Afrique noire : Kangni Alem et Eugène Ebodé, l’expert international en art d’Afrique, poète et écrivain, Pierre Amrouche et l’écrivaine Honorine Ngou, entre autres, forment le tableau ayant rehaussé ce rendez-vous du donner et du recevoir.
Comme dans les grandes métropoles où on assiste, dans une période de l’année, à une rentrée littéraire, Éric Joël Békalé est en train de réussir le pari d’une tradition à Libreville. Pour la troisième fois consécutive, ce poète, romancier et nouvelliste, diplomate et ancien ministre, a encore réuni autour du livre, de la littérature africaine et gabonaise, voire mondiale, de grands noms. Axé sur le thème : «Ce que la littérature apporte à l’Afrique», ce nouvel épisode de «Éric Joël Békalé fait sa rentrée littéraire» s’est déroulé dans un café de Libreville, ce jeudi 31 octobre.
De tradition dans d’autres pays, les rentrées littéraires sont lancées par des événements bien huilés, mis en musique par les maisons d’édition. Au Gabon, c’est bien timidement que ce processus se met en place avec cette initiative portée depuis trois éditions par l’auteur gabonais, appuyé par une belle brochette de femmes et d’hommes d’art, des lettres et de culture venant d’horizons divers. Et la thématique de cette année entendait mettre en lumière ce que la littérature apporte à l’Afrique depuis qu’elle s’écrit, se lit et participe à la vie, à l’évolution et au développement des peuples.
«Si nous avons choisi ce thème, c’est malheureusement que, dans nos différents pays, et singulièrement dans le nôtre, on a cette tendance à marginaliser les expressions culturelles et plus précisément la littérature. Parce que, et cela est dommage, nous oublions que les livres constituent les lieux, les creusets de recensement et de consignation des savoirs et des connaissances», a fait savoir Éric Joël Békalé.
Il rappelle qu’«il n’y a point d’études ni de formations intellectuelles et même professionnelles sans les livres. Mais pour que ces livres existent, il faut bien que des gens les écrivent. Il faut bien qu’il y ait ces producteurs des œuvres de l’esprit».
Intervenant également à cette troisième édition, le professeur Eugène Ebodé, administrateur de la Chaire des littératures et des arts africains de l’Académie du Royaume du Maroc, dit son satisfécit pour la pérennité de cette initiative. «Nous sommes heureux qu’il y ait une 3e édition. Cela veut dire que beaucoup de choses ont été faites et qu’il reste encore à faire», a-t-il déclaré.
Pour lui, s’inscrivant dans la thématique, «la littérature c’est ce qui a été, ce qui se fait et c’est ce qui se fera». Il étaie son propos disant que «ce qui a été fait, ce sont les héritages que nous avons reçus, la manière dont nous les utilisons pour actualiser notre présence au monde et c’est aussi la transmission que nous faisons pour que les générations futures ne se sentent pas isolées ou nulles devant l’histoire».
Il estime donc que pour ce faire, les productions sont importantes. «Les relectures le sont aussi, parce qu’à l’Académie du Royaume du Maroc d’où je viens, nous avons organisé un colloque pour dire que nous pouvons recevoir les littératures africaines sur quatre catégories: les figures sacrées, les figures consacrées par les prix littéraires, les massacrées et les jeunes», a-t-il fait savoir.
Cette troisième édition enregistre la participation de plusieurs écrivaines et écrivains gabonais, dont Justine Mintsa, Pulchérie Abeme Nkoghe, des hommes de théâtre tel que Dominique Douma, ainsi que des universitaires à l’exemple du vice-recteur de l’Université Omar-Bongo (UOB), Charles Edgar Mombo. Et comme lors des précédentes éditions, il était également question de poser quelques problématiques liées à la vie du livre, à sa circulation, mais surtout à la considération que l’on devrait avoir envers les livres et envers les écrivains.
De même, cette journée littéraire a enregistré l’exposition-vente des livres et les dédicaces des auteurs, ainsi que les interventions de plusieurs participants en termes de partage d’expériences, de savoirs.
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