Disant militer pour la paix et la cohésion sociale, l’Alliance des femmes chrétiennes du Gabon, qui alerte sur l’effritement progressif de la fibre patriotique au bénéfice de la défense ethnique, appelle à l’établissement d’un dialogue, gage de la matérialisation du changement amorcé depuis plus d’un an. Une conférence y relative est annoncée samedi 2 novembre à l’immeuble Arambo à Libreville.

Honorine Ngou, présidente de l’Alliance des femmes chrétiennes pour la paix au Gabon. © Capture d’écran (Gabon 1ère)

 

«Le dialogue inter-ethnique, clé pour un Gabon nouveau». Tel est thème autour duquel sera organisée, samedi 2 novembre à l’immeuble Arambo à Libreville, la conférence de l’Alliance des femmes chrétiennes pour la paix au Gabon. Une rencontre qui, selon la présidente de l’association, part d’un constat pour le moins préoccupant : la propension d’une partie des Gabonais à défendre avant tout leur ethnie plutôt que l’intérêt général. «Nous sommes des artisans et des partisans de la paix, c’est-à-dire, de la tranquillité, de la concorde entre les Gabonais, et nous avons fait un constat amer : nous sommes dans un petit pays, mais il y a une sorte de montée dangereuse de la fibre ethnique au détriment de la fibre patriotique», a récemment regretté Honorine Ngou sur le plateau du JT de 20 heures de Gabon 1ère.

Pour la présidente de l’Alliance des femmes chrétiennes pour la paix au Gabon, cette réalité, davantage perceptible ces dernières années, est d’autant plus inquiétante qu’elle va à l’encontre des vraies valeurs du peuple gabonais et de sa véritable identité. Elle et également à contre-courant des ambitions et des aspirations de la grande majorité de la population qui aspire à un développement harmonieux du pays. «La Parole de Dieu nous dit qu’une maison divisée contre elle-même ne peut subsister, et un contemporain disait aussi que l’avenir appartient aux peuples qui sont unis et qui sont à l’abri des guerres intestines. Or, lorsqu’on regarde notre pays aujourd’hui, nous sommes un petit peu inquiètes en tant que femmes et nous disons qu’il faut tirer la sonnette d’alarme et demander à tous les Gabonais d’où qu’ils viennent de se tenir par la main parce que nous sommes dans un Gabon nouveau», a-t-elle expliqué.
Au cours de la conférence prévue le week-end prochain, en marge de laquelle sera organisé le Banquet des neuf provinces, une exposition visant à promouvoir l’art culinaire gabonais, deux interventions sont inscrites au programme : la première portant sur le tribalisme comme frein au développement et la deuxième sur le mariage inter-ethnique comme base de consolidation de l’identité nationale. «Notre souci aujourd’hui est de demander à tous les Gabonais et à toutes les Gabonaises de se tenir par la main de briser, d’ébranler les forteresses de haine, de rejet de l’autre pour fonder le Gabon nouveau sur l’acceptation de l’autre et du Gabon d’abord», a défendu Honorine Ngou.
 
GR
 

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