Référendum 2024 : Le «oui» de Paul-Marie Gondjout et l’Uni pour la nouvelle Constitution, «socle d’un avenir commun»
En attendant le référendum constitutionnel du 16 novembre, au Gabon, les états-majors politiques, les organisations de la société civile et les personnalités de tout acabit se positionnent et appellent à voter le «oui» ou le «non» lors de ce scrutin. À la faveur d’une déclaration, le 30 octobre à Libreville, l’Union nationale initiale (Uni), reconnaissant que la nouvelle Constitution ne répondra peut-être pas aux attentes de chaque Gabonais dans tous les aspects, a clairement appelé à voter le «oui». «Notre position est d’appeler à un vote très large en faveur de cette nouvelle constitution», a déclaré son président Paul-Marie Gondjout, indiquant qu’elle formera le socle de «notre avenir commun».
Le landernau politique gabonais se meut davantage dans la perspective de la prochaine élection référendaire. Après la diffusion de la nouvelle Constitution, les partis politiques, malgré leur suspension, les associations, les mouvements et autres personnalités annoncent les couleurs, indiquant la voie à suivre à leurs militants ou partisans. Le mercredi 30 octobre, à l’issue de la réunion de son Bureau national, l’Union nationale initiale (Uni) s’est positionnée. Son président, l’actuel ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout, a appelé à voter le «oui». Pour lui, c’est en votant en faveur de ce «oui franc» qu’ils manifesteront leur unité, dans la mesure où son parti «ne fera jamais le choix de la facilité ou du compromis lorsque le destin du Gabon est en jeu».
«Un acte patriotique, un acte d’amour pour notre pays»
Le Gabon s’achemine inexorablement vers le référendum permettant au peuple de valider ou non la prochaine loi fondamentale devant régir la vie du pays pendant les prochaines décennies. Comme d’autres structures avant, l’Uni a pris position, non sans évoquer des combats menés par les membres de ce parti. «Nous avons osé élever la voix pour dénoncer l’inacceptable. Nous avons agi pour exprimer l’exaspération d’un peuple impuissant, témoin de la dégradation de son pays», a rappelé le président de l’Uni.
Paul-Marie Gondjout, qui prône le vote du «oui» le 16 novembre, souligne également que «bon nombre de compatriotes ont payé de leur vie dans cette lutte courageuse et n’ont pas eu la chance de voir le changement». Expliquant les raisons pour lesquelles, les militants de son écurie doivent voter en faveur de ce nouveau texte, il indique que les luttes politiques qu’ils ont menées pendant des années et leur aspiration à une meilleure gouvernance, au respect de l’identité nationale, doivent leur servir de rappel quotidien pour ne pas dévier de leur marche pour un essor vers la félicité.
«Si nous avons dit oui au 30 août 2023, si nous avons applaudi cette transition et son caractère inclusif, et si nous comprenons l’importance des enjeux pour le développement et la restauration de la dignité nationale, alors notre soutien au projet de Constitution doit être considéré comme un acte patriotique, un acte d’amour pour notre pays, une affirmation de notre volonté de le voir prospérer», a-t-il expliqué à ses militants.
Levier de changement profond
Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Paul-Marie Gondjout assure avoir participé à la réflexion autour de ce projet de Constitution et rassure de ce que ce «texte incarne, à travers des principes clairs et des engagements forts, notre aspiration à un avenir plus démocratique». Il cite l’interdiction des successions dynastiques, l’alternance au pouvoir par la limitation des mandats, relevant que «ce point est essentiel pour que le pouvoir ne devienne pas un privilège, mais un service au bien commun, ouvert à toutes et à tous».
«Ensemble, nous avons rêvé d’une troisième République qui place l’homme au centre de toutes les décisions, qui valorise la transparence, la responsabilité et la solidarité. Cette nouvelle Constitution est l’instrument de ce rêve collectif, le levier de ce changement profond», a ajouté le président de l’Uni.
Le vote du «oui» qu’il appelle vise donc, selon lui, à faire de ce texte le «socle de notre avenir commun». Parti progressiste et réformiste indiquant être résolument tourné vers l’avenir, l’Uni insiste «sur le caractère essentiel du référendum qui doit transcender les appartenances partisanes et les intérêts individuels». Cette formation estime en effet que «l’enjeu dépasse les rivalités politiques ou les querelles de clans». «Il s’agit de placer le Gabon et les Gabonais au cœur de la décision, de renforcer la légitimité et la transparence de nos institutions politiques», a indiqué le leader de l’Uni.
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