CABEF 2024 : l’appel d’Owondault Berre pour la sécurité énergétique de l’Afrique centrale

Ouvrant les travaux de la 4^e édition du Central Africa Business & Energy Forum (CABEF), le vice-président de la République a appelé les chefs d’État d’Afrique centrale à se réunir pour un sommet présidentiel exceptionnel consacré à la sécurité énergétique de la sous-région. Ce sommet leur permettra d’envisager la validité des écritures d’avant-projet sommaire du CAPS. Une étape cruciale pour lancer immédiatement les études détaillées et mobiliser les financements nécessaires à la réalisation de ce projet intégrateur dont la matérialisation est prévue pour 2030.

Joseph Owondault Berre lançant son appel, le 23 octobre 2024 à Libreville. © D.R.

Joseph Owondault Berre, le vice-président de la République a lancé ce 23 octobre à Libreville, de la 4e édition du Central Africa Business & Energy Forum (CABEF). Un événement, croit-il savoir, capital pour l’avenir de la sous-région Afrique centrale qui se trouve à un tournant de son histoire. «Nos vastes réserves de gaz naturel ne sont pas simplement une ressource à exploiter, mais le socle sur lequel nous pouvons bâtir une nouvelle ère de prospérité pour nos peuples. Une opportunité unique que nous devons saisir avec audace et détermination», a-t-il déclaré affirmant qu’avec ses différents projets gaziers et pétroliers, le Gabon s’engage pleinement dans cette voie.

De nouvelles perspectives pour l’industrialisation

«Le projet de pipeline d’Afrique centrale, CAPS, que nous soutenons et dont les études d’avant-projet sommaire viennent d’être validées par le PREF-Cemac, incarne notre vision d’intégration énergétique régional», a-t-il déclaré revenant sur le Central african pipeline system (CAPS) ce projet intégrateur censé relier les pays d’Afrique centrale afin de lutter contre la pauvreté énergétique. «Ce réseau de 3 500 km reliant les six pays de la Cemac n’est pas qu’un simple projet d’infrastructure. C’est le symbole de notre unité, notre volonté commune façonner notre destin», a-t-il déclaré.

Si Joseph Owondault Berre assure que le CAPS ouvrira de nouvelles perspectives pour l’industrialisation de la sous-région, stimulera le développement de l’industrie minière et agricole locale, créera des emplois et favorisera le transfert des technologies, il invite à rester lucides au regard des nombreux défis auxquels il faut faire face. «La transition énergétique mondiale, la fluctuation des marchés et les enjeux environnementaux sont autant de questions complexes qui doivent être prises à bras-le-corps par les décideurs de chacun des États de notre sous-région», a-t-il souligné lançant un appel solennel à tous les chefs d’État de la zone Cemac.

Agir vite !

«Je les invite respectueusement à se réunir pour un sommet présidentiel exceptionnel consacré à la sécurité énergétique de notre sous-région», a-t-il déclaré. Il appréhende ce sommet comme le lieu où ils entérineront la validité des écritures d’avant-projet sommaire du CAPS. Une étape cruciale qui, dit-il, permettra de lancer immédiatement les études détaillées et de mobiliser les financements nécessaires à sa réalisation. Pour Joseph Owondault Berre, il est impératif de respecter le calendrier ambitieux qui prévoit la mise en service du CAPS en 2030. «Cette échéance est d’une importance capitale, car elle coïncide avec la fin annoncée par les institutions financières mondiales de financement pour les projets pétroliers», a-t-il dit.

Il considère qu’il est question d’agir pour garantir à l’Afrique centrale son indépendance énergétique et assurer un avenir prospère aux nations qui la composent. «Le gaz naturel est notre clé pour ouvrir les portes d’un avenir radieux», a déclaré Joseph Owondault Berre qui souhaite que ce forum soit le creuset où se forgera la renaissance énergétique et économique de l’Afrique centrale. «L’avenir de l’Afrique centrale est entre nos mains», a-t-il commenté positionnant le Gabon comme un partenaire fiable et engagé déterminé à promouvoir une exploitation fiable et durable des ressources gazières.