eGabon et Gabon digital : le Comité de pilotage tient sa première session

Sous la présidence du ministre de l’Économie numérique, le Comité de pilotage des projets eGabon et Gabon digital a tenu sa première session ce mardi 22 octobre. Un organe de gouvernance dont le but est d’assurer une gestion efficace des projets de Gabon Digital, qui démarrent officiellement avec une enveloppe de 44 milliards de francs CFA et de eGabon-SIS, actuellement en déploiement pour un système unique de santé.

Bonjean Rodrigue Mbanza présidant le premier Copil. © GabonReview
Ce mardi 22 octobre, le ministre de l’Économie numérique, le Général de Brigade Bonjean Rodrigue Mbanza, a présidé la première session du Comité de pilotage des projets eGabon et Gabon digital. Un organe dont l’objectif a-t-il dit, est de «coordonner, de superviser et de veiller à l’harmonisation des efforts visant la transformation numérique de notre administration publique, ainsi que les secteurs essentiels à la compétitivité de notre économie nationale». Ce, dans un contexte où le pilier numérique du Plan national de développement de la transition (PNDT) 2024-2026 met l’accent sur l’économie numérique pour diversifier l’économie, promouvoir l’inclusion sociale et la souveraineté nationale.
44 milliards de francs CFA pour Gabon digital
«Avec l’obtention auprès de la Banque mondiale d’un prêt de 44 milliards de francs CFA pour le financement du programme Gabon digital, le Gabon vient de franchir un cap dans la transformation digitale de notre pays», a déclaré Bonjean Rodrigue Mbanza. Le projet Gabon digital, a expliqué Wenceslas Mounguengui Moudouki, le directeur général de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf), vise à accélérer la transformation numérique du pays. Tourné vers la dématérialisation de l’administration, il cherche à positionner le Gabon comme un hub numérique en Afrique centrale.
Selon Bonjean Rodrigue Mbanza, il concerne particulièrement l’amélioration et le renforcement de la prise en charge de l’aide sociale avec la mise en place d’un registre social unique ; la sécurisation des données avec la construction d’un Datacenter ultramoderne et l’érection d’un centre de réponse aux incidents informatiques ; la numérisation du système d’enregistrement des faits d’état civil pour la modernisation de la gestion des documents officiels ; la mise en place d’un système de paiements digitaux. Pour lui, «une occasion unique de suivre une nouvelle voie pour renforcer notre cadre légal et institutionnel en matière de cyber sécurité».

Wenceslas Mounguengui Moudouki s’exprimant le 22 octobre 2024, instantané de la rencontre et photo de famille. © GabonReview
Quid de eGabon-SIS ?
«eGabon et Gabon digital, ça a l’air de deux projets, mais derrière il y a une histoire», a commenté Wenceslas Mounguengui Moudouki. «eGabon c’est un programme à l’intérieur duquel se trouvent plusieurs projets dont le projet SIS : Système d’information sanitaire. C’est ce projet qui est désormais attaché à Gabon digital», a-t-il expliqué. Selon lui, les objectifs du projet eGabon-SIS sont au nombre de 4 pour aboutir à «un système sanitaire où l’information sera capable de circuler entre entités sanitaires». Si l’idée est de renforcer le système de santé en le rendant plus performant, son déploiement déjà effectif vise à améliorer la prise en charge des populations ainsi qu’à promouvoir des soins équitables pour tous.
Soit, de l’accueil à la prise en charge tout en renforçant la coordination des soins entre les professionnels de santé. Il devrait pour une première phase, concerner 10 hôpitaux du Grand Libreville qui seront interconnectés pour permettre aux blouses blanches d’avoir la même information du patient. «C’est codifié, c’est sécurisé, c’est segmenté», a souligné le DG de l’Aninf précisant que seuls les médecins habilités auront accès aux dossiers des patients. «C’est la première phase dans le système d’information sanitaire, mais ce n’est pas l’unique phase. Ça ira au-delà de Libreville», a précisé Wenceslas Mounguengui Moudouki indiquant que dans l’implémentation du SIS, les équipes sont au 4e comité technique. «Ça veut dire que nous avons des résultats», s’est-il réjoui.

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