À la suite de la publication par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima, de la nouvelle Constitution soumise, le 16 novembre prochain, au vote référendaire, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a appelé ses compatriotes à «l’examiner avec soin, à en comprendre pleinement les enjeux et à prendre le temps de réfléchir en toute sérénité». Ceci en attendant l’ouverture de la campagne électorale, le 6 novembre 2024.

Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. © Com. présidentielle

 

La date du référendum constitutionnel désormais connue, le texte soumis à l’attention de la population a été publié, le 21 novembre, par le Premier ministre de la Transition. Raymond Ndong Sima exhortait les uns et les autres à en prendre connaissance, à en discuter partout où c’est nécessaire, à se l’approprier avant la date indiquée. S’en est suivi un post du président de la République.

S’adressant à ses compatriotes, le général Brice Clotaire Oligui Nguema a rappelé que ce projet de Constitution est le fruit de leurs contributions lors du Dialogue national. «Il est désormais disponible», a-t-il fait savoir, invitant la population «à l’examiner avec soin, à en comprendre pleinement les enjeux et à prendre le temps de réfléchir en toute sérénité». Le chef des militaires au pouvoir depuis août 2023 respecte, assurément sa parole, notamment le chronogramme acheminant vers le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.

Pour ce scrutin du 16 novembre, il suggère à chaque Gabonais de faire «le choix le plus éclairé pour l’avenir de notre nation» et «en toute conscience et avec responsabilité».

En attendant, même si les partisans du «oui» comme du «non» étaient déjà, de manière officieuse, sur le terrain pour la propagande de leurs opinions, l’officialisation de celle-ci a eu lieu ce mardi 22 octobre. La campagne électorale en vue de référendum du 16 novembre débutera le mercredi 6 novembre prochain, à zéro heure. La clôture quant à elle est annoncée pour le vendredi 15 novembre. Durant 9 jours, les partisans de chaque camp devront donc s’armer d’arguments pour convaincre les électeurs.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    Cette constitution ne peut être acceptée que par des moutons et des bénis oui oui.
    Une constitution qui crée des gabonais de seconde division, discrime les gabonais selon leur âge et donne des pouvoirs d’empereur au Président de la République. Et de surcroît, comme chez les peuples ignorants, onncondamne des homosexuels comme si être homosexuel était une târe alors que Jésus-Christ n’avait jamais flagelé Marie-Madeleine malgré sa condition de pute et l’avait plutôt aimé.
    De grâce, jetons ce chiffon aux oubliettes et reprenons judicieusement la Bonne Constitution de 1991.
    Akoma Mba a bien d’autres chats à fouetter plutôt que d’aller voter ce machin. Honte aux Légalistes et Juristes gabonais qui vont toujours à la soupe et chanter des louanges. Aucun esprit critique. Vive le PDG! On aura tout vu dans cette République du ventre.

    • Lucas dit :

      Si vous connaissez très bien l’histoire du Gabon alors cela ne peut vous étonner guère de voir ce peuple essayer de mettre des gardes fous pour éviter toutes les dérives que nous avons connus de par le passé et si vous connaissez très bien la religion vous sauriez que Marie-Madeleine n’était pas ce que vous prétendez et que les récits prétendent ce qu’elle était.

    • Gayo dit :

      On ne parle que de la Constitution à tout bout de champ, comme si la racine du problème de notre pays était vraiment la constitution. Il ne s’agit pas de jeter le bébé avec l’eau du bain pour si peu. Avec un niveau de pauvreté scandaleux, nous n’avons pas le luxe de donner une importance disproportionnée aux questions que vous soulevez. Ce que l’on oublie souvent, c’est qu’aucun pays occidental n’a légalisé le mariage pour tous ou supprimé certaines lois sans s’assurer au préalable que le niveau de culture et de conscience de la population permettrait d’accepter ces changements. Meme la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, ne sait pas faite sans un referendum auprès de la population blanche qui pouvait être plus réfractaire a cette évolution qui signifiait un renoncement à des privilèges mais était la seule voie de bon sens. Vous n’allez pas vous imaginer que le gouvernement américain a mis fin a la ségrégation avant de s’assurer d’avoir réussit à faire évoluer les mentalités. Chez nous, cependant, on se croit éclairé et on impose des valeurs au nom d’une communauté internationale qui dicte sa loi, tout en méprisant le sentiment général et l’opinion du peuple. Je ne suis pas sûr que c’est dans l’absolue la voie de la raison. Sortons nous de la pauvreté matérielle, spirituelle et intellectuelle, pour assurer la transformation des mentalités pour faire évoluer les choses en accord avec les valeurs du peuple.

      La démocratie cesse d’exister à partir du moment où certains pensent réfléchir mieux que tout le monde. Si l’on considère que le peuple ne sait pas ce qu’il veut, autant ne pas le laisser voter. Va-t-on laisser la communauté internationale rédiger notre Constitution, choisir nos parlementaires et désigner notre président ? Un petit groupe ne peut imposer des lois dont l’acceptabilité reste insuffisante pour la majorité de la population.

      Le Gabon a besoin de se développer, et un jour, peut-être, les Gabonais, qui n’ont jamais persécuté les homosexuels, accepteront l’union et l’adoption pour tous, voire d’autres formes de mariages, il y’en a peut être qui aimeraient, comme les mariages incestueux, pour une plus grande liberté. Puisqu’on tend à expulser complètement l’état de tout ce qui concerne la définition des bonnes mœurs dans le domaine sexuel et conjugal. Mais ces étapes, les nations occidentales qui veulent nous imposer un changement forcé ne les ont jamais franchies sans de longs débats ni sans s’assurer d’un soutien populaire. Dans chaque pays européen, les sondages ont montré un large consensus avant l’adoption du mariage homosexuel. Rappelez-vous en 2012, avant la présentation du projet de loi, environ 60 à 65 % des Français se disaient favorables au mariage pour les couples homosexuels. Le changement au niveau de la loi n’était qu’une confirmation de l’opinion de la majorité. Nous n’avons pas besoin d’imposer au peuple ce qu’il ne veut pas. On doit attendre le bon timing car en dépend la cohésion de notre pays qui repose sur la confiance qu’ils ont eu leurs dirigeant qui doivent respecter le peuple qui ne sont pas ses sujets.

      Alors pourquoi devrions-nous lever la pénalisation de l’homosexualité simplement parce que l’Occident le demande, alors que cela n’est pas une priorité pour le peuple, qui a des préoccupations plus urgentes ? Pourquoi refuser au peuple le droit de restreindre l’accès à la présidence aux seuls Gabonais de naissance, alors que cette exigence se fonde objectivement sur l’histoire du pays ?

      Ceux qui acceptent cette Constitution ne sont pas des moutons ; ce sont peut-être des personnes pragmatiques et réalistes qui savent que le Gabon a encore des priorités et des problèmes sérieux à résoudre, plutôt que de perdre un temps précieux avec ces débats qui ressemblent à des caprices d’enfants gâtés. On n’a jamais vu les Gabonais se lever pour exclure Télésphore Obame Ngomo en raison de son orientation sexuelle, ni réclamer que Lanlaire soit maltraité pour les mêmes raisons. D’où vient alors cette urgence d’imposer par la force des valeurs que le peuple n’embrasse pas ?

    • Gayo dit :

      On ne parle que de la Constitution en oubliant les vrais problèmes de gouvernance, comme si la racine de la souffrance de notre peuple résidait vraiment dans ce texte. Il ne s’agit pas de jeter le bébé avec l’eau du bain pour si peu. Avec un niveau de pauvreté scandaleux, nous n’avons pas le luxe de donner une importance disproportionnée aux questions que vous soulevez autour des homos et de l’éligibilité des binationaux. Ce que l’on oublie souvent, c’est qu’aucun pays occidental n’a légalisé le mariage pour tous ou supprimé certaines lois sans s’assurer au préalable que le niveau de culture et de conscience de la population permettrait d’accepter ces changements. Même la fin de l’apartheid en Afrique du Sud ne s’est pas faite sans un référendum auprès de la population blanche, qui pouvait être plus réfractaire à cette évolution signifiant un renoncement à des privilèges, mais qui représentait la seule voie raisonnable. Vous n’allez pas imaginer que le gouvernement américain a mis fin à la ségrégation avant de s’assurer d’avoir réussi à faire évoluer les mentalités. Ici c’est une question de réalisme.

      Chez nous, cependant, on se croit éclairé et on impose des valeurs au nom d’une communauté internationale qui dicte sa loi, tout en méprisant le sentiment général et l’opinion du peuple. Ce n’est pas forcément la voie de la raison. Sortons de la pauvreté matérielle, spirituelle et intellectuelle pour assurer une transformation des mentalités qui permettra de faire évoluer les choses en accord avec les valeurs du peuple. Les mentalités d’abord, sinon les lois ne servent qu’au désordre.

      La démocratie cesse d’exister lorsque certains estiment réfléchir mieux que tout le monde. Si l’on considère que le peuple ne sait pas ce qu’il veut, alors autant ne pas le laisser voter. Va-t-on laisser la communauté internationale rédiger notre Constitution, choisir nos parlementaires et désigner notre président ? Un petit groupe ne peut imposer des lois dont l’acceptabilité reste insuffisante pour la majorité de la population.

      Le Gabon a besoin de se développer, et un jour, peut-être, les Gabonais, qui n’ont jamais persécuté les homosexuels, accepteront l’union et l’adoption pour tous, voire d’autres formes de mariages. Puisque l’on tend à expulser complètement l’État de tout ce qui concerne la définition des bonnes mœurs dans le domaine sexuel et conjugal, certains pourraient même envisager, à terme, des unions plus controversées. Mais ces étapes, les nations occidentales qui veulent nous imposer un changement forcé ne les ont jamais franchies sans de longs débats ni sans s’assurer d’un soutien populaire. Dans chaque pays européen, les sondages ont montré un large consensus avant l’adoption du mariage homosexuel. Rappelez-vous qu’en 2012, avant la présentation du projet de loi en France, environ 60 à 65 % des Français se disaient favorables au mariage pour les couples homosexuels. Le changement au niveau de la loi n’était qu’une confirmation de l’opinion de la majorité.

      Pourquoi devrait-on lever la dépénalisation de l’homosexualité simplement parce que l’Occident le demande, alors que ce n’est pas une priorité pour le peuple, qui a des préoccupations plus urgentes ? Pourquoi refuser au peuple le droit de restreindre l’accès à la présidence aux seuls Gabonais de naissance, alors que cette exigence se fonde objectivement sur l’histoire du pays ?

      Ceux qui acceptent cette Constitution ne sont pas des moutons ; ce sont peut-être des personnes pragmatiques et réalistes, conscientes que le Gabon a encore des priorités et des problèmes sérieux à résoudre, plutôt que de perdre un temps précieux avec des débats qui ressemblent à des caprices d’enfants gâtés. On n’a jamais vu les Gabonais se mobiliser pour exclure Télésphore Obame Ngomo en raison de son orientation sexuelle, ni réclamer que Lanlaire soit maltraité pour les mêmes raisons. D’où vient alors cette urgence d’imposer par la force des valeurs que le peuple n’embrasse pas ?

  2. Gayo dit :

    La gouvernance de cet homme présente certainement beaucoup de lacunes, avec des échecs déjà perceptible, notamment avec la défiance des PDGistes et leurs mauvaise culture politique. Cependant, je crois, peut-être naïvement, qu’il fait partie de ceux qui abordent les choses avec un minimum de sincérité et de considération pour l’ensemble des Gabonais. Une considération qui peut sembler à la fois irréaliste, car il ne semble pas comprendre que la plupart des partisans du PDG ont rejoint ce milieu d’opportunistes et d’égoïstes par nature et ne peuvent pas changer, y compris le parti PDG. Mais cette considération est aussi réaliste, car ayant côtoyé les Bongo, il sait que la réalité du pouvoir va bien au-delà des concepts dogmatiques sur la démocratie et les libertés, des idéaux que la raison d’État finit toujours par dépasser, étant donné que notre petit pays n’est pas maître du monde et à la merci de rapaces qui parfois se servent de ces concepts pour manipuler les petits peuples.

    Il n’aurait pas été possible de trouver des mots plus forts pour interpeller chaque Gabonais face à cette responsabilité, et rappeler que la participation de chacun dans ce processus n’est pas simplement une formalité pour soutenir un individu, mais un acte qui engage profondément l’avenir du pays, et ne doit donc pas être pris à la légère. Un choix difficile s’est imposé à Oligui entre écouter les aspirations du peuple dans son niveau de conscience et privilégier les élites bien-pensantes, qui considèrent que nous devrions adopter aveuglément les dogmes de la pensée unique, promus par une certaine communauté internationale, dominée par les nations les plus puissantes et guidée par leurs seuls intérêts.

  3. Akoma Mba dit :

    Mon cher Lucas, je ne reviendrai pas sur Maria de Magdala et tout juste vous dire que vous aussi pouvez marcher sur la .Mer Morte. Voter cette constitution signifie que nous n’avons rien appris du passé. Un peuple qui dit oui à tout n’a que ce qu’il mérite

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